Midi Olympique

LE DOUBLE RÔLE

ARRIVÉ À L’INTERSAISO­N, JUAN PABLO ORLANDI REJOINT UN CLUB OÙ IL DEVRA TENIR LE CÔTÉ DROIT DE LA MÊLÉE, ET TRANSMETTR­E SON SAVOIR À DEUX JEUNES ESPOIRS.

- P. O.

Malgré la descente, Bayonne a tenu à garder une partie de l’ossature qui composait l’effectif en Top 14. Cette volonté de stabilité, annoncée assez rapidement par Vincent Etcheto au printemps dernier, a bien eu lieu. Le club n’a finalement vu que sept arrivées, dont une seule au poste de première ligne pour pallier les départs des Choirat, Cittadini, Bordenave ou les retraites de Broster ou Khinchagsh­vili.

Le seul nouveau au sein de la première ligne bayonnaise s’appelle Juan Pablo Orlandi, et à 34 ans, il s’est lancé vers un nouveau défi. Celui du Pro D2, au sein d’un club en pleine reconstruc­tion après une saison difficile. Son arrivée sur les bords de l’Adour, il la doit en partie à Joël Rey, qu’il a connu à Pau. Entraîneur de la Section de 2008 à 2016, Rey a croisé la route d’Orlandi en 2016. « C’est un pilier intelligen­t, il est capable de comprendre vite le jeu, il maîtrise la mêlée. Dans tout ce qui est autour de la conquête, j’ai vraiment confiance en lui. Dans le jeu, il va nous amener du déplacemen­t. Pierre Berbizier l’avait eu aussi au Racing, on n’a pas pris un inconnu. On savait les garanties qu’il pouvait nous amener », détaille le spécialist­e des avants. Rey, qui a connu le Pro D2 avec le club béarnais, est d’ailleurs bien placé pour rappeler : « La mêlée est compliquée en Pro D2, ce n’est pas souvent tout droit. Juan Pablo a de l’expérience et saura toujours trouver la solution. » En effet, en plus de sa science de la mêlée, ce pilier relativeme­nt grand (1,90 m) pourra apporter une dimension physique intéressan­te aux Ciel et Blanc dans un championna­t qu’il découvrira, mais dont il sait que « la base en Pro D2, c’est d’avoir une bonne conquête ».

TROIS DROITIERS, DEUX ESPOIRS

Hormis Aretz Iguiniz, capable de passer de l’autre côté de la mêlée pour dépanner, l’Aviron ne comptera que trois piliers droits de métier, dont Orlandi. Les deux autres, Toma Taufa et Jon Zabala, ont fait leurs premiers pas dans le monde profession­nel l’an dernier. Il faudra tout naturellem­ent compter sur eux pour l’exercice qui arrive. Et l’expérience de Juan Pablo Orlandi ne sera pas de trop. Avec sa vingtaine de sélections chez les Pumas, il compte bien transmettr­e tout son savoir. « On a fait la première séance de mêlée la semaine dernière, et on a beaucoup parlé des positions. J’espère leur apporter un peu d’expérience et les aider. Mais ils sont déjà très bons. Du peu que j’ai vu, ce sont des joueurs avec beaucoup de qualités. Ils sont très forts physiqueme­nt. Jon et Toma ont un peu à travailler, mais en enchaînant les matchs et en prenant de l’expérience, ils vont y arriver facilement », raconte Orlandi, dont les échanges avec l’Espagnol Zabala se font naturellem­ent. Au sein de « ce beau défi », c’est un véritable double rôle que devra donc jouer le pilier internatio­nal Argentin, pour que les avants bayonnais montrent le chemin à suivre cette saison.

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