« Le Pro D2, c’est le Tour de France »
ENTRE RECRUES ET VOLONTÉ DE STABILISER LE CLUB, L’ENTRAÎNEUR PREND SES RESPONSABILITÉS AU MOMENT D’ENTAMER LE CHAMPIONNAT. AMBITIONS
Contrairement à l’an dernier, vous allez commencer la saison à la tête de l’équipe. Ce sont forcément des conditions plus agréables pour travailler ?
Cette fois, je suis vraiment impliqué dans la préparation et dans le recrutement. J’ai choisi les joueurs que je souhaitais voir intégrer le groupe, rien ne s’est fait sans mon accord. C’est différent de la saison dernière où on t’impose un groupe et des choix qui ne sont pas les tiens. Là les choix ce sont les miens, j’en assumerais les conséquences quels que soient les résultats.
Le recrutement justement. Vingt-trois départs, vingt et une arrivées :est-ce une volonté de tout changer pour repartir à zéro ?
Non, pas du tout. On est parti avec mon staff sur un recrutement que l’on estimait nécessaire pour nous. On a tellement souffert devant l’an dernier à cause des blessures notamment. À un moment, on s’est même retrouvé à devoir faire jouer un troisième ligne des espoirs en deuxième ligne alors ce n’est pas un hasard de voir arriver trois deuxième ligne supplémentaires cet été. On a essayé de quantifier tous les postes avec trois ou quatre joueurs à chaque fois. Globalement, notre volonté a été de trouver de la complémentarité et de l’expérience.
Et de l’esprit de revanche….
Oui cet état d’esprit me plaît. Redonner leur chance à des joueurs, qui, par le passé, ont été bons, qui ont des qualités comme Léo Griffoul, Clément Esteriola et Arthur Aziza. Ils auront la possibilité de prouver qu’avec du travail et, dans un autre contexte, ils ont leur place à ce niveau.
Vous sortez d’une saison difficile, comment avez-vous préparé l’exercice à venir ?
On a eu des trous c’est évident, mais à la sortie on a terminé onzième. Quand on regarde le classement des saisons précédentes, je trouve que ce n’est pas un si mauvais résultat. Cette année, on veut commencer comme on a fini, c’està-dire avec de l’enthousiasme. Le travail en amont a été axé sur les skills et sur le foncier, avec un deuxième préparateur physique (Patrick Ballesta N.D.L.R). Cependant on a vite attaqué avec le ballon et du jeu car, à mon sens, c’est important quand on a beaucoup de nouveaux.
Le Pro D2 est de plus en plus exigeant. Il faudra éviter de nouveaux trous d’airs….
Je le dis souvent le Pro D2, c’est le Tour de France. Le départ avec les grandes lignes droites où tout le monde accélère pour gagner les étapes. Mais c’est rarement ceux-là que l’on retrouve à l’arrivée. Après, arrivent les cols au mois de janvier, avec la pluie, le froid, les blessures et là c’est un autre championnat qui commence. La réalité, elle est là. C’est un championnat long et exigeant.
Narbonne peut-il nourrir des ambitions pour la saison prochaine ?
Je ne veux pas m’enflammer. Je veux en toute honnêteté que l’on stabilise le club à un bon niveau sportif et que l’on fasse partie des belles équipes de Pro D2. Être dans ces équipes qui créent la surprise, qui sont surprenantes, qui donnent du plaisir aux gens. Je voudrais être dans la première partie du classement et être à l’affût d’une éventualité mais en étant ambitieux, il faut rester humble, il y a un an ou presque on était dernier.