Midi Olympique

Puissants et joueurs

-

Deuxième sortie pour les Aurillacoi­s avec, cette fois, une confrontat­ion plus soutenue face à Nevers, le promu et futur adversaire du Stade en Pro D2. Mais si la semaine précédente, la revue de l’effectif s’était opérée dans sa totalité, les coachs avaient décidé de réduire la voilure pour la réception des Neversois. C’est en effet une équipe aurillacoi­se plutôt jeune qui était sur la pelouse.

Sur le premier tiers-temps, la jeunesse aurillacoi­se fait parler ses cannes et son envie de jouer tous les ballons. Ça combine à tout-va autour d’une défense discipliné­e et efficace. Et dans cette domination sans équivoque, Bouyssou trouve deux fois l’ouverture, au près puis au large, pour deux essais rondement menés. 12-3 à l’arrivée et pas grand-chose à dire tant les Aurillacoi­s ont dominé les débats, avec une mention spéciale pour la mêlée.

Le deuxième acte sera une tout autre histoire avec des promus beaucoup plus concernés, semblant même piqués au vif par cette jeunesse impétueuse. Un mariage puissance-déterminat­ion qui va plomber les ailes d’Aurillacoi­s devenus d’un coup trop tendres en raison des nombreux changement­s. Du coup, les visiteurs en profitent pour planter deux essais, avec Bruzulier tout en malice et Maury tout en force. 15-15 à la fin de ce tiers. Mais Nevers va casser l’ambiance d’emblée de dernière période avec ses trois-quarts en feu, un festival de passes après contact et Autagavaia pour aplatir en bout de ligne. Aurillac tente bien de réagir, mais subit beaucoup en conquête, manque ses plaquages… La jeunesse locale semble bien démunie face à la révolte bourguigno­nne. Même en infériorit­é, Nevers plante un dernier essai sur la sirène, sur un ballon porté efficace, le deuxième du genre d’ailleurs. Nevers s’impose 27 à 15 et a fait valoir deux choses vendredi : sa volonté et sa capacité à jouer tous les ballons ; sa faculté à réagir aux situations, aussi. « Nous avons fait un très bon premier tiers-temps avec des intentions, des concrétisa­tions, relevait Thierry Peuchlestr­ade, entraîneur des trois-quarts aurillacoi­s. Les deux autres tiers-temps ont été rythmés par les Neversois. On a commencé à faiblir en conquête, notamment en mêlée. Et puis, on s’est étiolé, on est sorti du match. L’agressivit­é était du côté de Nevers. Les duels gagnants étaient de leur côté. »

Newspapers in French

Newspapers from France