Les raisons du choix
SA RÉGULARITÉ
Avec 31 rencontres disputées cette saison (dont 27 titularisations), Gourdon est un des joueurs français à avoir été le plus utilisé cette saison, sans avoir subi les affres de la blessure. Sélectionné lors de toutes les rencontres du XV de France (une seule fois en tant que remplaçant, lors du premier test contre l’Afrique du Sud où les demi-finalistes du Top 14 avaient été exclus du XV de départ), Gourdon a répondu présent de Aà Z sur l’ensemble de l’année, avec un niveau de performance presque toujours proche de ses meilleurs standards. Même si ce dernier a logiquement baissé de régime en fin d’exercice, au terme d’une saison harassante..
SON STYLE
Lui-même l’admet, non sans humour : « Désolé, je ne pourrai plus prendre
dix centimètres et dix kilos ». Gourdon fait donc avec ses moyens, du mieux qu’il le peut. Ce qui est déjà très bien ! Compensant son présumé manque de puissance frontale par une lecture du jeu à toute épreuve et une « intelligence situationnelle » un brin vintage, Gourdon parvient de par ses capacités techniques et sa vitesse d’intervention à agresser les défenses dans un style un brin atypique, qui fait de lui depuis trois saisons l’un de meilleurs franchisseurs du Top 14. Cerise sur le cadeau, le Rochelais parvient dans 95 % des cas à faire jouer ses partenaires après lui. Toujours appréciable…
LE PARCOURS DE SON CLUB
Impossible de dissocier la magnifique saison réalisée par Kévin Gourdon de celle de son club du Stade rochelais. Exemplaires leaders du Top 14, qualifiés pour la première fois de leur histoire en demi-finale du championnat, les Maritimes ont fait souffler un vent de fraîcheur auquel Gourdon n’était évidemment pas étranger. Dommage seulement d’avoir vu ces derniers déjouer au stade des demi-finales, qu’il s’agisse de la Challenge Cup contre Gloucester à Deflandre, ou en Top 14 au
Vélodrome contre Toulon.