LA POMME EST ENCORE À CROQUER
PASSÉS TOUT PRÈS D’UNE ACCESSION, LES UNIVERSITAIRES AIXOIS SORTENT D’UNE SAISON PLUS QUE SOLIDE.
Sous les crânes, il y a peut-être encore une dose de regrets. Pas certain. « La frustration est vite passée. On n’est pas resté longtemps sur l’amertume, rassure le patron aixois Jacky Lecuivre. Il faut laisser le temps au temps. La Fédérale 2 a ses exigences et l’on manquait de garanties budgétaires. Cela dit, on a toujours l’ambition de croquer la pomme. »
Il est vrai que les Universitaires aixois sortent d’une saison solide. « On a augmenté nos performances tout en restant attachés à nos valeurs de vie », observe Jacky Lecuivre. Promus pour la première fois de leur histoire voilà quatre ans en Fédérale 3, ils n’avaient encore jamais composté leur ticket pour une phase finale. C’est chose faite. Sans même avoir à passer par les barrages. Aix-en-Provence s’est non seulement poussé les portes d’un seizième, mais avec un moins trois à la maison et un moins huit, une semaine plus tard, sur les bords de l’étang de Berre, il est aussi passé à deux doigts d’une accession. Une façon de glisser que malgré leur jeunesse et des valeurs de vie pour carburant, les Universitaires apprennent rapidement. « C’est une saison solide. On a rempli les objectifs et l’on s’inscrit dans la progression, observe, pour sa part, l’ancien flanker grenoblois et du Pays d’Aix Gwendall Ollivier. Que ce soit sur la stratégie de jeu, le contenu ou la maturité, on gravit les marches petit à petit et l’on n’est pas rassasié. »
UN ENDROIT
POUR POSER SES SACS
Malgré cet échec sportif, les Aixois y ont cru. Jusqu’à annoncer officiellement, à la fin du mois de mai, leur promotion à l’étage du dessus de par leur appartenance au cercle des 24 meilleurs clubs de Fédérale 3… avant d’y renoncer. Du reste, le complexe sportif du Val de l’Arc n’est désormais homologué ni pour une Fédérale 2 ni pour une Fédérale 3. Et le comité d’intérêt de quartier (CIQ) du coin ne veut plus y voir de match le dimanche. À partir de là, les Universitaires vont devoir cohabiter intelligemment pour leur nouvelle saison en Fédérale 3 avec Provence Rugby à MauriceDavid. Ou prendre le chemin du complexe Georges-Carcassonne, antre du football aixois. À Aix, ces deux options font débat. « Cela n’est pas de nature à nous décourager, boucle Jacky Lecuivre. Ce sont deux belles structures et l’on va bien trouver un endroit pour poser nos sacs. »