PARI GAGNANT
QUATRE ANS APRÈS LEUR DERNIER MATCH, L’USAP ET LE STADE FRANÇAIS SE SONT RETROUVÉS LE TEMPS D’UN AMICAL. PERPIGNAN S’EST ADJUGÉ LA VICTOIRE FACE À UN PARIS DIMINUÉ.
Il est des affiches que l’histoire rugby français affectionne plus que d’autres. Perpignan - Stade français en fait partie. Catalans et Parisiens ne sont pas frères ennemis, loin de là. Mais ont longtemps cultivé ensemble leur passé respectif, douloureux pour l’un lorsqu’il fut radieux pour l’autre. Le temps de quatre-vingts minutes vendredi soir, les Sang et Or et joueurs de la capitale ont offert au public d’Aimé-Giral une rencontre davantage évocatrice de souvenirs que chargée d’enjeu et de suspense. La faute à la division qui sépare désormais ces deux clubs qui se côtoyaient jadis au sommet de l’élite, et qui voient remonter leur dernière confrontation officielle à décembre 2013 du côté de Jean-Bouin.
Dans un tout autre contexte ce vendredi, et devant 5 365 spectateurs empruntés de nostalgie, les Catalans en ont profité pour renverser la suprématie qui s’opère entre Top 14 et Pro D2. Un succès anecdotique face à des Stadistes amputés d’une grande partie de ses joueurs cadres, peut-être symbolique chez certains. Mais qui se veut surtout rassurant pour des Sang et Or désireux d’être en cannes dès l’entame de la saison. « Le match est cohérent dans tout ce qu’on a fait. Le gros point positif, c’est l’engagement et l’implication. Il n’y a pas eu trop de ballons tombés, on a montré pas mal de choses. C’est toujours bon à prendre », lançait Tom Ecochard, le capitaine d’un soir, au sortir de la rencontre.
RECRUES ET JEUNESSE AU RÉVÉLATEUR
Si aucun véritable engagement n’est à tirer de cette première opposition estivale, le staff perpignanais a pu voir à l’oeuvre pas moins de 32 joueurs. Parmi eux, les néophytes de l’effectif catalan et nombre de joueurs Espoirs. « Les recrues ne sont pas perdues, c’est une bonne nouvelle ! » savourait Patrick Arlettaz. « Il y avait du liant, les mecs ont fait les efforts nécessaires pour entrer dans le moule. Ils ont envie de batailler, de faire une grosse saison. Quant aux Espoirs, ils ont été bons. Mais je savais qu’ils allaient être bons », relève l’entraîneur des trois-quarts. De son côté, Jacques-Louis Potgieter a effectué ses premières foulées avec le maillot sang et or. « C’était une bonne soirée pour moi », a résumé le nouvel ouvreur perpignanais. Avant de s’exprimer sur le collectif catalan. « On travaille dur. On croit beaucoup, mais on ne dit rien à personne. On reste les pieds sur terre », poursuit l’expérimenté Sud-Africain. Quant à son nouveau compère de la charnière, Tom Ecochard, ce dernier était déjà tourné vers les prochaines échéances. « C’est quasiment un bloc de huit matchs que l’on fait. Ça va être encore plus dur face au Leinster, et encore bien plus contre Bayonne », prévient le demi de mêlée. Rivé vers une entame de championnat semble-t-il déjà cruciale.