Midi Olympique

LA RÉSURRECTI­ON

APRÈS UNE SAISON NOIRE, ÉMAILLÉE DE NOMBREUSES BLESSURES, LE PILIER DROIT INTERNATIO­NAL GÉORGIEN DAVIT ZIRAKASHVI­LI A ÉTÉ L’UN DES HOMMES CLÉS DU TITRE DE L’ASM CLERMONT AUVERGNE.

- Par Arnaud BEURDELEY arnaud.beurdeley@midi-olympique.fr

Les saisons se suivent et ne se ressemblen­t pas vraiment pour Davit Zirakashvi­li. Pour l’internatio­nal géorgien, la saison 2015-2016 s’était révélée être un véritable chemin de croix. Un long calvaire émaillé de nombreuses blessures. « Ça a vraiment été une année maudite, confiait-il en fin d’exercice. Elle m’a fait mal, tout a basculé après la Coupe du monde. » D’abord, une blessure à la pommette à son retour du Mondial anglais. Puis, une fracture du bras en décembre avant de se blesser aux cervicales en mai, alors qu’il revenait tout juste sur les terrains. « J’étais frustré, je n’étais pas bien, disait-il alors. Pendant dix ans, je n’ai jamais eu de grosses blessures hormis un pépin à un bras qui m’avait éloigné des terrains pendant deux mois. Jamais je n’avais vécu une telle saison. » Et les statistiqu­es témoignent : 6 matchs disputés, dont 4 comme titulaires et 283 minutes passées sur les terrains. Un bilan famélique, le plus faible depuis son arrivée en Auvergne.

PEUT-ÊTRE LA MEILLEURE SAISON DE SA CARRIÈRE

Pour autant, en octobre dernier, les dirigeants clermontoi­s n’ont pas hésité à faire signer à ce joueur de 33 ans, un nouveau contrat de trois ans, liant les deux parties jusqu’en 2020. « La prolongati­on de Dato s’inscrit dans la continuité du projet sportif que nous menons avec l’ensemble du staff, expliquait alors le directeur sportif Franck Azéma. Cela faisait partie de nos priorités du moment et nous sommes très satisfaits de le voir poursuivre sa carrière à nos côtés. »

Une véritable marque de confiance pour le pilier droit qui a largement répondu aux attentes du staff. Un doux euphémisme. Zirakashvi­li a tout simplement été l’un des meilleurs joueurs auvergnats cette saison, l’un des grands artisans du titre de champion de France. Titularisé à 22 reprises, le Géorgien a été l’un des hommes de base et de confiance du manager Franck Azéma. Très présent dans le jeu courant, redoutable en mêlée fermée comme lors de la demi-finale de Top 14 face au Racing 92, il fut incontesta­blement le meilleur pilier de la saison écoulée. À croire que les années n’ont aucun poids sur ce joueur au parcours atypique.

EN FRANCE, IL A DÉBUTÉ EN FÉDÉRALE 1

Souvenez-vous. C’était en 2004. Enfant de Rustavi, une ancienne cité sidérurgiq­ue en déshérence située à une heure de la capitale, Tbilissi, Davit Zirakashvi­li débarquait en France un peu par hasard. Il avait à peine 20 ans et s’était engagé avec Aubenas-Vals (Fédérale 1), dans l’Ardèche où, seul, séparé de sa femme et de son jeune enfant, il a vécu une première expérience difficile sur les terrains de Fédérale 1. C’est là que l’ASM l’avait repéré. Quelques mois plus tard, en janvier 2005, il débarquait au stade Marcel-Michelin, en tant que joker médical de l’Argentin Martin Scelzo. Depuis, il est inamovible, au point d’être devenu l’un des hommes forts du vestiaire clermontoi­s. Clairement, au cours de la saison passée, son influence dans la vie du groupe n’a eu d’égal que son efficience sur le terrain. Et ce n’est (donc) pas fini…

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#1 Le classement de la revue de l’élite est le résultat du cumul des votes des journalist­es de la rédaction.

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