Midi Olympique

LA ROCHELLE L’ATTEND

LE NUMÉRO 9, RÉCENT DEMI-FINALISTE DU SUPER RUGBY, EST LA RECRUE ÉCLATANTE DES MARITIMES. IL A SIGNÉ POUR TROIS SAISONS À LA ROCHELLE.

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C’est un peu devenu un classique. On annonce un joueur à un endroit avant qu’il ne tombe finalement ailleurs. Le cas du demi de mêlée des All Blacks Tawera KerrBarlow (25 sélections), champion du monde en 2015, n’a pas échappé à la règle. Son nom avait d’abord été évoqué du côté de Toulon au début de l’année avant de réapparaît­re sous la forme d’une officialis­ation quelques semaines plus tard à La Rochelle. On est alors mi-mars et le club maritime annonce la venue du champion pour un contrat de trois ans, jusqu’en 2020. Âgé de 27 ans (il les aura le 15 août), Kerr-Barlow est, après son coéquipier chez les Blacks Victor Vito, une nouvelle belle prise à un poste qu’il fallait renforcer avec le départ d’Enrico Januarie à Agen. Champion du monde 2010 des moins de 20 ans, détenteur de trois Four Nations avec les Blacks, et double vainqueur du Super Rugby en 2012 et 2013 avec les Chiefs, un tel palmarès vous classe évidemment un joueur. En classe majeure. C’est bien cela qui intéressai­t Patrice Collazo. « Par son expérience et malgré son jeune âge, le rôle qu’il a aux Chiefs aussi, on le sent impliqué dans la conduite du jeu. On sent que c’est un pion essentiel et que c’est l’un des cadres de l’équipe », explique le manager des Jaune et Noir, chasseur de têtes bien remplies et inspirées. Mandaté par La Rochelle comme il le fut pour Vito, l’agent de joueurs Laurent Laffitte expliquait en mai dans les colonnes de Sud Ouest que le staff rochelais « le suivait depuis un moment, ils se sont renseignés. Il a un état d’esprit conforme à ce qu’ils sont ».

« PAS PLUS VITE QUE LA MUSIQUE »

Surtout, Patrice Collazo indique ne pas être pressé avec Kerr-Barlow. « Il va falloir lui laisser le temps de l’adaptation. Ce n’est pas le même poste que celui de Victor. C’est un poste décisionne­l quand on joue à la charnière, on va le laisser s’intégrer. » Avec une façon de procéder qui n’est pas nouvelle : « On va faire comme avec Victor, on va attendre au fur et à mesure qu’il prenne ses marques. L’avantage avec lui, c’est qu’il connaît déjà des joueurs (Eaton et Vito, N.D.L.R). Pour avoir été en contact avec lui, je ressens de l’impatience. C’est un peu la même impatience que j’avais ressenti avec Victor ».

Et le manager rochelais en est certain : « Si Victor Vito a fait une bonne saison, c’est aussi qu’on l’a mis dans de bonnes conditions et qu’on ne va pas plus vite que la musique ». Éliminé du Super Rugby en demifinale avec les Chiefs mais retenu par Steve Hansen pour préparer le match du Four Nations contre l’Australie, on ne sait pas encore quand exactement Kerr-Barlow posera le pied à La Rochelle.

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