UNE SI LONGUE ATTENTE
SAM WHITELOCK - DEUXIÈME LIGNE DES CRUSADERS IL A ÉTÉ UN DES GRANDS ARTISANS DE LA VICTOIRE , NOTAMMENT EN VOLANT UNE DES DERNIÈRES MUNITIONS SUD-AFRICAINES.
Vous pouvez être double champion du monde et toujours courir après un premier titre en Super Rugby. Sam Whitelock, deuxième ligne des Crusaders et des All Blacks, était victime de cette anomalie, bien décidé à y mettre un terme comme il le confiait avant cette finale tant attendue : « Je n’ai jamais fait partie d’une équipe qui a remporté un titre. Personnellement, gagner le Super Rugby serait un moment extraordinaire dans ma carrière. » Face à des Lions donnés favoris, le capitaine d’une franchise néoZélandaise en quête de son passé glorieux, a été impérial au sein d’un paquet d’avant qui a coupé les pattes et l’imagination d’une attaque sud-africaine qui a buté sur un mur. Comme à son habitude, Sam Whitelock s’est démené sur le front défensif. Meilleur plaqueur des All Blacks lors de la dernière tournée face aux Lions Britanniques et Irlandais, il est depuis resté sur la même ligne. Face aux Lions, il a une nouvelle fois été le meilleur plaqueur de son équipe avec quatorze plaquages, ne manquant sa cible qu’une seule fois (Kieran Read a aussi réalisé quatorze plaquages mais il en a manqué quatre), soit un taux de réussite de 93 % (il affichait jusque-là un taux de 89 %).
CONTRAT PROLONGÉ AVEC LA NZRU
Longtemps courtisé par les clubs européens, la Fédération néozélandaise a tout fait pour conserver ce géant amoureux des tâches ingrates. En avril dernier, le joueur de 28 ans a prolongé son contrat avec la NZRU jusqu’en 2020. Alors que son nom circule déjà pour recevoir le titre de joueur de l’année par World Rugby, on comprend mieux pourquoi ses dirigeants ne veulent pas le voir quitter le pays. Lors de cette finale, il a encore élevé son niveau de jeu et comme tous les grands joueurs, il a su se montrer décisif quand son équipe en avait besoin, volant en touche une des dernières munitions des Lions. D’autant plus étonnant que Sam Whitelock n’avait réussi que deux contres pendant toute la saison. La marque des très grands ! ■