Midi Olympique

LA FIN DE L’ÈRE ACKERMANN

JOHAN ACKERMANN TERMINE SON INCROYABLE EXPÉRIENCE AVEC LIONS PAR UNE DÉFAITE. RESPECT QUAND MÊME !

- Par Romain LAFON

La défaite en finale face aux Crusaders n’enlève rien au miracle réalisé par Johan Ackermann qui entraînait pour la denrière fois les Lions samedi à l’Ellis Park. Car oui, qui aurait cru voir les Lions en finale de Super Rugby, il y a quatre ans, quand la franchise ne participai­t même plus au championna­t ? Pas grand monde. L’entraîneur a révolution­né cette franchise, alors exclue au profit des Southern Kings en 2012 pour cause d’insuffisan­ce de résultats. Depuis, il a tout connu avec la franchise de Johannesbo­urg. Une année de matchs amicaux pour regagner sa place en Super Rugby, suivie d’une progressio­n constante. Douzième, huitième, puis deux fois finaliste. Des performanc­es qui lui vaudront d’être désigné entraîneur de l’année en Afrique du Sud en 2014, 2015 et 2016. Johan Ackermann a amené son équipe parmi les références de l’hémisphère Sud. Le tout, en proposant un rugby attractif, fait de mouvement, à l’inverse de l’image qu’il véhiculait en tant que joueur pendant des années. Seconde-ligne de métier, rude et dur sur l’homme, il était avant tout connu pour un test positif à la nandrolone (stéroïde anabolisan­t endogène). Il restera aussi dans l’histoire comme le plus vieux joueur jamais sélectionn­é chez les Boks (37 ans en 2007).

LE DÉFI ANGLAIS

Depuis 2013, l’entraîneur en chef des Lions n’a cessé de faire progresser des joueurs, devenus cadres tant en province qu’en équipe nationale. Marx, Franco Mostert, Jaco Kriel, Whiteley, Cronje, Jantjies, Mapoe, Combrinck, Skosan ou encore Andries Coetzee. Autant de joueurs qui ont éclos sous les ordres de Johan Ackermann. Parmi eux, sonpropre fils Ruan, sûrement l’une de ses plus grandes satisfacti­ons. Le troisième ligne s’est révélé cette année en disputant dix-sept rencontres. C’est toute une génération qui a enchaîné une nouvelle finale pour la dernière d’Ackermann senior. Ce dernier a décidé de s’offrir un nouveau challenge en acceptant la propositio­n de Gloucester. Un beau coup réalisé par les Cherries and Whites, comme l’explique leur directeur du rugby, David Humphreys. « Il est l’un des meilleurs entraîneur­s du rugby mondial, et c’est un coup important pour le club de recruter quelqu’un de son calibre. » Johann Ackermann s’envolera pour l’Europe avec un seul titre, la Currie Cup en 2015. Malheureus­ement pour lui, il restera sur deux finales de Super Rugby perdues. Peutêtre son seul regret…

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