PRESTIGIEUX
LES CATALANS SE SONT DÉFAITS DE LA JEUNESSE IRLANDAISE POUR CLÔTURER UNE CAMPAGNE DE MATCHS AMICAUX PARFAITE.
Aimé-Giral se tient prêt. À une semaine de la réception de Bayonne pour le compte de la première journée de Pro D2, les supporteurs catalans n’ont pas manqué l’ultime opportunité de parfaire leur timbre de voix singulier. Dans une enceinte convenablement bien garnie vendredi soir, les 6 038 spectateurs Sang et Or ont révélé leur impatience de voir débuter l’exercice 2017-2018. Le prestige de l’adversaire et le scénario de la rencontre ayant bien aidé. Face à un Leinster rajeuni (moyenne d’âge de 22,7 ans, N.D.L.R.), Perpignan a surfé sur sa victoire face au Stade français sept jours plus tôt pour signer un deuxième succès en autant de matchs amicaux. Au terme d’une rencontre débridée, c’est une Usap aux automatismes étonnamment précoces qui a passé cinq essais à la jeune garde irlandaise. Si les deux formations ont laissé les attaques prendre le dessus sur les défenses, le Leinster n’a pas manqué de glisser un échantillon du pragmatisme britannique. Alors que cette rencontre se voulait amicale, les protégés de Leo Cullen ont longtemps joué des coudes en prenant les trois points à de multiples reprises. Derrière un Cathal Marsh particulièrement en vue (17 points), les Irlandais ont fait douter une formation catalane également juvénile après la pause. Alors que Jacques-Louis Potgieter et Sione Piukala ont permis aux leurs de prendre les devants sur deux essais en contre dans le premier acte, c’est Sadek Deghmache qui a montré toute l’étendue de son talent pour faire basculer le sort du match dans le money-time. Revenus à égalité quelques instants plus tôt, les Sang et Or ont assené le coup de grâce sur un véritable exploit personnel de leur demi-de-mêlée remplaçant. Aimé-Giral exulta, et l’Usap signa la cinquième victoire de son histoire face au Leinster.
MONTER EN PUISSANCE
Restant par ailleurs invaincue face aux triples champions d’Europe. Si la statistique se veut anecdotique, le contenu de la rencontre l’était beaucoup moins pour le staff usapiste. « C’est un match plein dans ce que l’on souhaitait, avec énormément de rythme, de mouvement et de turnovers », résumait Christian Lanta au coup de sifflet final. « On a joué une équipe qui maitrisait son jeu, qui mettait énormément de vitesse. Je suis satisfait, notamment de la première mi-temps où l’on a su rester sur nos bases. Enchainer, les mettre en difficulté et défendre fort. Avec une conquête qui a été très bonne », poursuit l’instigateur du jeu perpignanais. Seul élément à avoir pris part à l’intégralité de la rencontre, Karl Chateau n’a pas manqué de souligner une intensité bien plus présente que face au Stade français : « Il y a eu l’agressivité, du vice… L’arbitre nous a rappelés à l’ordre. Tant mieux, car la Pro D2 c’est ça aussi. On se l’était dit avant le match. Même si c’est une équipe très jeune, il fallait qu’on soit agressif », résume le troisième ligne, très à son aise durant la préparation estivale. « Bayonne ce sera un autre niveau. On ne va pas se laisser griser par ces deux victoires, on sait très bien ce qu’on avait à face. C’est autre chose qui va arriver », prévient Karl Chateau. Des Bayonnais vainqueurs du Racing 92 dans le même temps et qui, à n’en pas douter, offriront au public de Giral les premiers frissons d’une saison haletante.