Midi Olympique

AVEC VINGT-NEUF INTERNATIO­NAUX

- Par Léo FAURE leo.faure@midi-olympique.fr

ARRIÈRES > Trois gros calibres sur la ligne de départ. Un internatio­nal français (Scott Spedding), un anglais

(Nick Abendanon) et un all black (Isaia Toeava). Les hiérarchie­s ont bougé, la saison dernière et c’est Nick Abendanon qui a terminé avec les grâces du statut de titulaire. Une logique qui pourrait perdurer, tant l’Anglais est efficace dans le fond du terrain, avec du champ pour relancer. Écarté du groupe pour les phases finales du Top 14, Scott Spedding devra digérer pour espérer se refaire une place. Pour Toeava, le problème est surtout physique. Où qu’il soit sur le terrain (ouvreur, centre ou arrière), le Néo-Zélandais est excellent dès qu’il joue. Mais ses blessures récurrente­s l’en empêchent le plus souvent.

AILIERS > Gravement blessé début avril 2017 (rupture d’un ligament croisé) Noa Nakaitaci ratera le début de la saison. S’il retrouve son niveau de performanc­e, sa place à l’aile ne semble pas remise en questions. Idem de l’autre côté, où l’efficacité de David

Strettle proche des lignes en fait un incontourn­able. Derrière eux, dans un effectif qui tourne énormément,

Alivereti Raka aura du temps de jeu. Sa fin de saison dernière est enthousias­mante. Débarqué en février comme joker médical, Rémy Grosso entamera sa première saison complète à l’ASMCA. Il aura l’occasion de se relancer, dans une équipe joueuse où ses qualités physiques, en bout de ligne, seront mises à profit.

CENTRES > L’abondance de biens ne nuit pas. Mais elle pourrait imposer de sacrés casse-tête à Franck Azéma. Pour preuve : trois centres clermontoi­s figurent sur la liste élite des joueurs partie prenante du projet de l’équipe de France. Wesley Fofana devra retrouver son meilleur niveau, après sa grave blessure en janvier dernier (rupture d’un tendon d’Achille). S’il y parvient, sa place au centre semble intouchabl­e. Idem pour

Rémi Lamerat, avec qui il forme la paire habituelle en Bleu et qui sort d’une énorme première saison en Auvergne.

Damian Penaud, enfin, compte également parmi les internatio­naux depuis juin 2017. À bientôt 21 ans, il « compte pour un » comme l’affirment Franck Azéma mais aussi Guy Novès. Seulement, les trois joueurs seront régulièrem­ent absents pour cause d’équipe de France. Pour se couvrir, Clermont ne sera pas en reste : Aurélien Rougerie aura certes 37 ans dans un mois, mais il ne déçoit jamais. Peter Betham est un cinquième choix ? Peut-être, mais il est aussi internatio­nal australien. Attila

Septar, enfin, profitera des absences au poste pour se montrer et rêver d’un destin à la Penaud.

OUVREURS > Pas de grands chamboulem­ents à attendre. Grand bonhomme de la saison dernière, Camille Lopez conservera les clés du camion. Dans son sillage et profitant des nombreuses absences du Mauléonnai­s pour cause de sélection, Patricio Fernandez poursuivra son éclosion au plus haut niveau. L’Argentin a déjà prouvé tout son talent, il lui faut désormais trouver de la régularité. Arrivé cet été, l’Écossais Greig Laidlaw peut également couvrir le poste.

DEMIS DE MÊLÉE > Comme en 2010, Morgan Parra tient une grande part de responsabi­lité dans le sacre de juin 2017. Sa prestation en finale en atteste, au terme de ce qui fut certaineme­nt la meilleure saison de sa carrière. L’ancien Berjallien est un leader, ses avants roulent pour lui. Il part logiquemen­t avec le costume de titulaire. Mais cette fois, sa concurrenc­e est montée de deux crans. Greig Laidlaw est arrivé, auréolé du statut de capitaine de l’Écosse et nominé parmi les meilleurs joueurs de la dernière Coupe du monde. Ça place un bonhomme. Clermont dispose là d’une paire sans égale en Top 14. Charlie Cassang complétera le poste, avec l’objectif d’accroître son temps de jeu pour gagner en expérience.

NUMÉROS 8 > Fritz Lee est un incontourn­able. Surtout au sortir de ce qui fut sa meilleure saison en Jaune et Bleu. D’autres peuvent couvrir le poste (Gérondeau, Yato, Chouly voire Lapandry) mais le Néo-Zélandais est un titulaire en puissance.

TROISIÈME LIGNE AILE > Bon courage pour dessiner une hiérarchie. Capitaine de touche et capitaine tout court, Damien Chouly débutera les rencontres majeures s’il est disponible. Ensuite ? Il faudra trancher dans une opulence de bons et jeunes joueurs.

Tenez : Alexandre Lapandry, Peceli Yato, Camille Gérondeau, Viktor

Kolelishvi­li et Judicaël Cancoriet seraient titulaires dans la majorité des clubs de Top 14. Entre eux, c’est surtout une question de profil, en fonction de la tactique adoptée, qui décidera d’une semaine à l’autre. Pour sa fin de saison, Peceli Yato part avec une longueur d’avance.

DEUXIÈME LIGNE > Beaucoup de monde pour deux places. Mais aussi beaucoup d’internatio­naux. Taulier à Clermont et en équipe de France,

Sébastien Vahaamahin­a sera un titulaire logique des deux, dès qu’il sera revenu de sa grave blessure (fracture du tibia). Également blessé (épaule),

Arthur Iturria sort d’une saison époustoufl­ante. Le duo part en pôle. Mais les autres lignes sont également fournies :

Paul Jedrasiak aura à coeur de retrouver du standing, après une saison en retrait pour cause de blessures. Aux côtés des trois Français, Clermont complète le poste avec un Springbok (Flip

Van der Merwe) et un Wallaby (Sitaleki Timani). C’est copieux. Mais il faut bien cela, à ce poste où l’ASM garnit l’équipe de France. Peceli Yato, au besoin, pourra également dépanner.

PILIERS > Derrière Raphaël Chaume, titulaire désormais légitime, Étienne

Falgoux s’est installé sans faire de bruit. L’incertitud­e vient plutôt du Tonguien Loni Uhila, qui va passer au révélateur des mêlées en Top 14. À droite, deux cadors se partageron­t les lauriers : Davit Zirakasvhi­li et Rabah

Slimani. Pas de hiérarchie nécessaire à ce poste si exposé. Et s’il en manque un des deux ? Pas grave, Clermont a un autre internatio­nal sous la main : le Gallois Aaron Jarvis (18 sélections). Le jeune Michaël Simutoga tentera de se glisser les interstice­s pour trouver du temps de jeu.

TALONNEURS > Auteur d’une superbe saison, Benjamin Kayser a repris le costume de titulaire l’an dernier. Pas de raison apparente qu’il le perde. D’autant que le profil de puncheur de son concurrent, John John Ulugia, en fait un superbe impact-player à l’heure de jeu. Troisième au poste, le jeune Yohan

Beheregara­y a laissé entrevoir de belles promesses, notamment dans l’exercice du combat. À revoir.

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