ARMÉS COMME JAMAIS
ARRIÈRES > Jesse Mogg,
Benjamin Fall et Joffrey Michel se sont partagés le temps de jeu l’an dernier, disputant chacun une quinzaine de matchs. Blessé une partie de la saison, l’Australien tentera de retrouver le statut de numéro un au poste qu’il avait en début d’année passée. La longueur et la qualité de son jeu au pied, notamment, en font un atout précieux. L’international tricolore, lui aussi absent sur blessure une partie de la saison, a encore partagé son temps de jeu entre l’aile et l’arrière. Quant à l’ancien Perpignanais, qui faisait partie des joueurs dont le contrat avait été cassé en fin de saison, il a été repris comme joker médical et tentera de faire valoir une nouvelle fois son profil de joueur de ballon, bon relanceur. Le jeune Sud-Africain Henry Immelman essaiera de gagner un peu de temps de jeu et d’expérience.
AILIERS > Les ailes montpelliéraines font toujours très, très mal. A eux trois,
Nemani Nadolo, Timoci Nagusa et Joe Tomane totalisent trente et un essais la saison dernière. Ce sont les trois meilleurs marqueurs de l’équipe. Le surpuissant casseur de plaquages Nemani Nadolo a volé à Nagusa la place de joueur le plus prolifique du club détenu par Nagusa depuis cinq ans, avec quatorze réalisations à lui tout seul. Le Fidjien, toujours aussi précieux, en avait inscrit neuf, juste devant l’international australien (huit). Avec leurs profils différents, ces trois joueurs offrent des options de jeu variées et très intéressantes pour le staff. Beaucoup moins physique (1,73 m, 74 kg) mais vif comme l’éclair,
Gabriel Ngandebe, venu de Massy, aura sa chance. Il sera à coup sûr utilisé par le staff, qui mise sur son explosivité.
CENTRES > C’est l’une des recrues phares de l’intersaison montpelliéraine : le Springbok Jan Serfontein, ancien meilleur jeune joueur du monde en 2012, apportera encore plus de puissance au centre de l’attaque montpelliéraine, aux côtés de son compatriote François Steyn, polyvalent à tous les postes derrière et véritable pilier du système de jeu héraultais. Blessé une partie de la saison l’an dernier, l’international français
Alexandre Dumoulin cherchera à s’imposer par sa capacité à être plus passe-partout. Vincent Martin, qui a su se faire une place l’an dernier (onze rencontres disputées) offrira un profil beaucoup moins physique à son retour de blessure (rupture des croisés au mois de mai). Enfin, le très prometteur
Yvan Reilhac aura l’occasion de faire briller ses qualités de vitesse et d’évitement.
OUVREURS > Le MHR repart de zéro à ce poste. Ben Botica et Demetri Catrakilis partis, c’est le All Black
Aaron Cruden qui aura les clés du camion. Le staff compte sur l’expérience du champion du monde, et sa capacité à sentir le jeu et à être constamment dans l’initiative, pour mettre le nouveau système en place. Il est le seul ouvreur de métier du groupe, aux côtés du jeune international des Moins de 20 ans Thomas Darmon, que les coaches souhaitent lancer dans le grand bain. Néanmoins, François Steyn reste une valeur sûre à ce poste alors que Benoît Paillaugue et Ruan Pienaar sont aussi capables de le couvrir.
DEMIS DE MÊLÉE > Autre recrue phare de l’intersaison dans l’Hérault : le champion du monde sud-africain
Ruan Pienaar sera là pour amener toute son expérience et offrir un profil plus physique et complémentaire de celui de Benoît Paillaugue. Auteur d’une énorme saison en 2015-2016, ce dernier a été gêné par les blessures l’an passé mais il tentera de résister à la concurrence, comme il a toujours su le faire au sein du collectif montpelliérain. Arrivé de Clermont, avec qui il a déjà joué en Top 14, Enzo Sanga est clairement le numéro trois au poste mais le staff compte sur lui.
NUMÉROS 8 > Le retour de Louis Picamoles au sein de son club formateur a été l’un des gros coups du club héraultais sur le marché des transferts. Seul numéro 8 spécialiste du poste, l’international tricolore sera chargé d’amener son punch et sa puissance. Il sera suppléé par Kélian Galletier, capable de jouer à tous les postes de la troisième ligne et capital dans la vie de groupe du club à la fleur de Ciste.
TROISIÈME LIGNE AILE > Seul étranger présent dans une troisième ligne aux accents français : le flanker sud-africain Wiaan Liebenberg, qui aura du mal à se faire une place face à la concurrence du capitaine emblématique Fulgence Ouedraogo, toujours aussi incontournable sur et en dehors du terrain, ou encore d’un autre international tricolore, le transfuge toulousain Yacouba Camara (lire ci-dessous). Mais le staff compte également sur Julien Bardy, dont Vern Cotter apprécie beaucoup les qualités dans le combat. Le jeune Martin Devergie, de retour d’un prêt à Colomiers, tentera de montrer que son expérience en Pro D2 lui a été profitable. DEUXIÈME LIGNE > La surpuissante deuxième ligne montpelliéraine devrait faire des dégâts cette année encore. Les colosses Jacques du Plessis, Paul Willemse et Konstantin Mikautadze sont de véritables fers de lance au sein du pack héraultais, les deux Sud-Africains restant la paire titulaire. Ils se sont partagés le temps de jeu l’an passé, laissant peu de place au jeune Sud-Africain Nicolas Van
Rensburg. Un autre espoir, Julien Delannoy, cherchera à gagner de l’expérience.
PILIERS > À droite, le retrour de Davit Kubriashvili, blessé quasiment toute l’année dernière, devrait changer la donne. L’international géorgien devrait repartir avec le statut de numéro un, devant le Français Antoine Guillamon et l’ancien Springbok Jannie du Plessis. À gauche, le spécialiste de la mêlée Mikheil Nariashvili reste incontournable. Mais le club peut aussi compter sur l’international tricolore Yvan Watremez et Grégory Fichten. Le jeune droitier Mohamed Hoaouas figure dans le groupe professionnel pour la deuxième année consécutive.
TALONNEURS > Capital dans le système de jeu héraultais, l’ancien Springbok Bismarck Du Plessis reste un joueur clé et un leader du collectif montpelliérain. Derrière ce gratteur hors pair, Charles Géli offre un profil de combattant fiable et précieux, complémentaire de celui du jeune Romain
Ruffenach, bon joueur de ballon que le staff apprécie beaucoup pour son apport sur et en dehors du terrain. ■