LE RENDEZ-VOUS TRÈS CHAUD
LE MATCH FACE À L’IRLANDE RESTERA DÉCISIF. IL CONSTITUERA LE SOMMET DE CE PREMIER TOUR ET LA CONCLUSION DE LA PHASE DUBLINOISE. ET LES DEUX ÉQUIPES SONT TRÈS PROCHES, QUOIQUE DIFFÉRENTES.
Le match France-Australie devait se jouer dimanche soir à 20 h 45 heure française, mais quel que soit son résultat, il n’aura finalement pas une énorme incidence sur l’impact du match France-Irlande de jeudi. Car le premier enseignement de la première journée, c’est la relative faiblesse des Japonaises.Tout le monde les avaient vues dangereuses à travers les derniers matchs amicaux. Mais elles ont pris 72 points contre les Bleues et personne n’imaginait les Irlandaises ne pas les « rosser » à leur tour dimanche après-midi. France-Irlande sera donc forcément une petite finale, Le gros match de ce premier tour avec peut-être le NouvelleZélande-Canada mais ce dernier ne bénéficiera pas de la même ferveur populaire évidemment. Les organisateurs rêvaient d’un match à cinq mille personnes au stade de l’UCD pour ce minisommet, une belle conclusion pour la première phase dublinoise de cette Coupe du monde.
Il faut d’abord comprendre que la France dispose d’un statut spécial dans ce tournoi mondial. En effet, les audiences télévisées de 2014 ont impressionné beaucoup de monde à World Rugby, notamment les 2,15 millions de téléspectateurs de la demi-finale, record de France 4 et parmi les meilleurs scores de la TNT. C’est pour ça que les matchs de la bande à Gaëlle Mignot ont été tous programmés à l’heure d’écoute maximale. En plus, l’affrontement avec les Françaises revêt un atour particulier pour les Irlandaises. Car depuis les années 2010, les partenaires de l’excellente Niamh Briggs (hélas blessée) ont fait des Françaises l’étalon de leur progression. En 25 confrontations, elles n’ont gagné que deux fois, en 2013 pour le grand chelem et lors du dernier Tournoi. En 2014, lors du grand chelem des Françaises, elles avaient réussi lors du dernier match une remontée très inquiétante de 3 à 19 à 15 à 19. C’était à Pau.
PROGRESSION IRLANDAISE STRATOSPHÉRIQUE
Une victoire sur les Bleues en Coupe du monde serait un cap supplémentaire franchi par un rugby féminin irlandais à la progression stratosphérique. Quand on pense aux raclées qu’elles subissaient à la charnière des années 90-2000, on croit rêver. Mais c’est le signe d’une volonté et d’une organisation particulièrement performante de l’IRFU. « C’est une équipe qui est très forte en conquête. Elles sont très agressives et lourdes à bouger. En plus elles plaquent fort. Avec le public avec elles, elles seront donc particulièrement dures à manoeuvrer. Elles font beaucoup de mauls par exemple. Mais nous connaissons cette situation, nous avons perdu 13 à 10 dans le dernier Tournoi chez elles en faisant un match très moyen et nous aurons à coeur de nous rattraper », détaille Olivier Lièvremont. La deuxième-ligne Lenaïg Corson reconnaît : « Tout va se jouer sur cette rencontre. En plus, elles jouent à domicile. Même si nous sommes assez proches en terme de niveau, nous jouons un rugby plutôt différent. Elles mettent beaucoup d’engagement et de combat mais nous ne pratiquons pas tout à fait le même rugby. Nous, nous avons la chance de jouer autant avec les avants que les lignes arrières. Je trouve qu’elles le font beaucoup moins. » Le dernier rendezvous avait été une jolie bataille de tranchées avec un essai en force de la talonneuse Sarah Lyons, deux cartons pour Mayans et Corson, justement. Plus une domination française en mêlée fermée… curieusement sanctionnée en fin de match. Les Bleues espèrent que les décisions de jeudi ne seront pas prises sous la pression.
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