UNE CARTE À JOUER
DEVENU JOUEUR DE RUGBY PROFESSIONNEL LA SAISON DERNIÈRE, SON TRAVAIL COMMENCE À PORTER SES FRUITS. IL A L’OCCASION DE PLUS S’EXPRIMER CETTE ANNÉE.
En deux matches cette saison, Alexandre Loustaunau a presque égalé le temps de jeu qui lui a été offert l’an dernier. La statistique peut paraître anodine, mais elle traduit l’avancée du demi-de-mêlée de 24 ans, passé professionnel l’an dernier.Arrivé en provenance de Mauléon, qui évolue en Fédérale 1, le garçon, formé à Sauveterre de Béarn, a dû patienter et apprendre au contact des autres. Alors numéro trois dans la hiérarchie derrière Maxime Lucu et Laurent Magnaval, il n’avait foulé les pelouses de Pro D2 que 190 minutes lors du précédent exercice. Le départ du second, couplé à la blessure du premier, lui ouvre donc une porte en ce début de championnat. Pour son plus grand plaisir : « J’ai eu beaucoup de chance. Je sais que beaucoup d’amateurs auraient aimé avoir cette chance, donc je vais donner le maximum pour être le plus performant possible. » Une chance, mais aussi le résultat d’un travail acharné, pour un garçon qui a su profiter des structures et de l’encadrement dont bénéficie un club professionnel. « Je pense avoir progressé techniquement, que ce soit sur la passe ou le jeu au pied. Ce sont des trucs que je travaillais tout seul, de mon côté, quand j’étais à Mauléon. Ici, on a l’appui de Laurent Mazas sur la technique individuelle donc j’ai appris des choses que je ne savais pas du tout. »
UN GROS BOSSEUR
Son maître-mot ? Ne jamais rien lâcher. Et son investissement loin des terrains en est la parfaite illustration, comme le confie Jack Isaac. « Il n’a pas eu beaucoup de temps de jeu l’an dernier, mais c’est un garçon qui a beaucoup, beaucoup travaillé. Il a toujours été très compétiteur à tous les entraînements, en essayant de marquer les esprits pour gagner sa place. Cette année, il est prêt physiquement. Il explose tous les chiffres sur les tests physiques, à chaque fois, il est sur le podium. Il a une superbe mentalité. » Lié au Biarritz olympique jusqu’à la saison prochaine, ce relayeur doté de belles qualités de vitesses est fin prêt à en découdre cette année. « Je ne me dis pas que je suis numéro deux ou trois. Le staff me fait confiance, mais pour ça, je me dis qu’il faut que je m’envoie sur le terrain, que je sois bon. Il faut avoir des prétentions. »