Midi Olympique

Politique de rigueur

- J.-P. D.

Tous les entraîneur­s prônent la rigueur qui peut s’avérer déterminan­te mais qui surtout se décline dans de multiples secteurs du jeu. Le plus évident tient à la discipline et en ce domaine les chiffres plaident en faveur des Oyonnaxien­s. En trois matchs, ils ont été sanctionné­s au total par 25 pénalités, dont onze écopées lors de leur unique déplacemen­t à Montpellie­r. Du côté du Racing, le curseur est beaucoup plus haut avec 38 pénalités concédées mais aussi trois cartons jaunes et un rouge.

Dans l’alignement aussi la rigueur peut être facteur de réussite. Face à Toulouse, les Oyonnaxien­s avaient perdu six lancers. Auteurs d’un sansfaute à Montpellie­r, ils ont à nouveau abandonné un ballon en touche à leur adversaire lors du match contre Agen. Dans ce secteur du jeu, le Racing a pour sa part perdu plusieurs munitions précieuses lors de son dernier match contre Brive mais sur ce point Adrien Buononato apporte une nuance : « Le Racing est très bien organisé sur les contres et parvient à récupérer de bons ballons sur les lancers adverses. » Le jeu en lui-même ne peut échapper à la politique de rigueur prônée par le technicien du Haut-Bugey qui rappelle : « Face à Agen nous avons produit du jeu mais en nous offrant à leur défense ». Il faudra plus de pragmatism­e, en témoignent d’autres chiffres avancés par Adrien Buononato : « Face à Agen nous provoquons dix breaks sans parvenir à inscrire un seul essai alors que Montpellie­r, la semaine précédente, avec le même nombre de franchisse­ments nous passe cinq essais ». En ce domaine du jeu offensif, la rigueur peut souvent s’apparenter à la patience, une qualité qui n’a pas forcément été l’apanage des deux équipes depuis le début de saison.

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