Midi Olympique

UN FILON À EXPLOITER ?

À DOMICILE, LES HAUT-GARONNAIS ONT L’OCCASION DE CONFORTER LEUR TRÈS AVANTAGEUS­E POSITION DU MOMENT, AUX PREMIÈRES LOGES D’UNE COMPÉTITIO­N BIEN DÉBUTÉE.

- Par Philippe ALARY

Les matchs, nous les prenons les uns après les autres ! » Sourire malicieux à l’appui, Olivier Baragnon n’ignore pas à quel point ladite phrase devenue aussi cultissime que les « détails » de la décennie précédente suscite - parfois - un léger agacement auprès de tous les interlocut­eurs de la presse. Et pourtant, le manager columérin se défend avec les accents de sincérité nécessaire­s, de tout usage de la langue de bois

et autres « écrans de fumée ». « En fait, le match qui compte, c’est celui d’après. Je veux dire par-là que le classement ne devient significat­if qu’en toute fin d’année car, pour l’heure, les écarts sont du domaine de l’infime. En aucun cas notre place de (co)leader ne nous confère un statut particulie­r, en aucun cas nous ne devons nous laisser envahir par la moindre pression. Et encore moins échafauder le scénario de la course en tête de bout en bout. Aucun adversaire ne se déplace en victime expiatoire. » Et le fameux « match-piège » alors, tant redouté des staffs et, à un degré moindre, des supporters de plus en plus nombreux à embrasser la cause d’un club de plus en plus atypique dans le monde du profession­nalisme intégral ? : « Tous les matchs sont difficiles. »

DE L’HOMOGÉNÉIT­É

Pour bien montrer qu’il n’enfonce pas de porte ouverte, le précieux artisan de la reconquête (2011-2012) cite la victoire remportée par ses hôtes charentais de ce cinquième acte aux dépens de la grosse cylindrée biarrote : « Soyaux-Angoulême est une équipe au jeu bien structuré et qui a désormais une bonne connaissan­ce de l’échelon. » En parlant de jeu, quid de celui pratiqué par les Columérins, justement ? « Tout d’abord, il faut mettre en avant l’homogénéit­é d’un groupe animé du meilleur état d’esprit possible. »

Et pour cause. Les ressources mentales ont forcément fait bon ménage le weekend dernier avec celles que l’on qualifie de « physiques » (David Gouze, le préparateu­r attitré, appréciera !) pour rétablir l’équilibre mis en péril « par les trop nombreux franchisse­ments adverses » comme l’admet très volontiers Julien Sarraute. Le responsabl­e de la ligne de trois-quarts, au moins aussi modeste que son manager, met tout le monde en garde contre « l’aspect réducteur » des séquences retenues en guise de prime à l’offensive : « La réactivité est intéressan­te, elle atteste d’une réelle abnégation dans ce que ce mot a de plus collectif. » Néanmoins, il estime que le coup est passé près en dépit du travail d’identifica­tion effectué en amont : « Nous pouvions perdre ce match à Narbonne. » Et si les plus optimistes accréditen­t davantage la thèse de l’été indien que l’automne frisquet, il n’est quand même pas trop tôt pour la piqûre de rappel…

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