MISSION IMPOSSIBLE ?
LE CLUB A SAUVÉ SA PLACE EN FÉDÉRALE MAIS PART AVEC HUIT POINTS DE RETRAIT AU CLASSEMENT. AVEC UNE ÉQUIPE TRÈS JEUNE.
Rétrogradé administrativement en Fédérale 3 au printemps, le Stade dijonnais a sauvé sa place en juillet. Après une restructuration de capital et un passage fructueux devant le CNOSF, le club a obtenu de la FFR sa réintégration en Fédérale 1, mais part sur la ligne de départ avec un sacré handicap. Au classement, il compte un débours de huit points sur ses petites camarades, un gouffre pour une équipe déjà relégable sportivement la saison dernière et qui a perdu en outre de nombreux joueurs à l’intersaison. « Nous partons avec une balle dans le pied, souffle l’entraîneur, Renaud Gourdon, associé à Thomas Kohler (avants). Si nous avions terminé dans les premiers de la poule la saison dernière, les huit points ne seraient pas trop difficiles à reprendre. Mais nous sommes comme un coureur moyen au départ de cent mètres lestés de quatre-vingts kilos… La sanction est lourde, nous sommes condamnés à l’avance. » Outre le retrait de points, la masse salariale a été également été réduite à 23 % du budget, contre 30 % pour ses concurrents. En conséquence, la petite trentaine de départs a été comblée par l’arrivée de seulement douze joueurs, la plupart de jeunes joueurs tout juste sortis de centre de formation professionnel.
« Les joueurs sont affectés par la décision. Ils ne sont pas responsables. Mais nous allons l’assumer collectivement, avec les joueurs, les entraîneurs et les dirigeants. C’est arrivé à d’autres clubs avant nous. C’est comme ça et nous devons faire avec. » Condamné aux yeux de tous à la relégation en Fédérale 2 en fin de saison, le Stade dijonnais aura au moins l’avantage d’évoluer sans pression pour le technicien nommé début avril. Il espère pouvoir compter sur l’enthousiasme d’un groupe jeune (vingt-deux ans de moyenne, trois joueurs de plus de trente ans) pour se lancer sans calculer dans cette mission impossible.
« Nous sommes satisfaits de l’état d’esprit affiché par le groupe depuis le début de la préparation, souligne Renaud Gourdon. Personne ne chercher d’excuses ou met avant la situation. Le groupe s’entraîne beaucoup sans rechigner. »
La preuve, en préparation n’a pas été ridicule face à Chambéry, Strasbourg et Mâcon, deux membres de la poule Elite, et un gros bras de la sienne, vainqueur dimanche dernier sur le terrain de son premier hôte : La Seyne-sur-Mer.
« Sur le terrain, par rapport aux autres, nous avons une équipe de coiffeur, conclut l’ancien entraîneur de Soyaux-Angoulême. Nous allons essayer de bien couper les cheveux… »