AVEC CHAPLAIN DANS LE MOTEUR
LE CLUB FRANCILIEN, RÉTROGRADÉ ADMINISTRATIVEMENT EN FÉDÉRALE 2, DOIT RECONSTRUIRE SES AMBITIONS. IL A REÇU UN RENFORT DE POIDS...
La rétrogradation de Bobigny en Fédérale 2 a figuré parmi les évènements les plus spectaculaires dans le registre des accidents administratifs émaillant la Fédérale 1. Le chapitre des quinze années passées dans le plus haut niveau amateur a été fermé brutalement. Le parcours très convaincant de cette équipe lors du dernier championnat — 1re de sa poule, ce qui ne lui était pas arrivé depuis longtemps — a été balayé. La hiérarchie francilienne a été modifiée. C’est Suresnes, dorénavant, qui occupe la place du quatrième club francilien. Ce qui a modifié le courant du ruisseau des mouvements de joueurs de l’intersaison. À Bobigny, le recrutement avait été plutôt léger. Jusqu’à la fin du mois de juillet, alors qu’une vingtaine de joueurs avaient décidé d’arrêter leur collaboration, seuls quatre nouveaux avaient été officiellement intégrés. Jusqu’à l’arrivée d’une cinquième recrue, dont le standing a rehaussé cette activité mollassonne. Olivier Chaplain, ancien joueur professionnel au Stade Français, Aix-en-Provence, Limoges, Béziers, Grenoble, et Massy, a décidé de sortir de sa retraite sportive pour répondre à la sollicitation de Boris Bouhraoua, le demi de mêlée de Bobigny, son ancien coéquipier à Limoges. Olivier Chaplain avait mis un terme à son activité il y a un an après son passage à Massy. « Mais je me suis tenu en forme, et ça me titillait, dit-il. Je suis vraiment heureux de retrouver le terrain. » À 35 ans, la très grande expérience de ce troisième ligne centre de métier - 174 matchs de Pro D2 et 4 matchs de Top 14 - fera un point d’ancrage pour cette jeune équipe reconstituée.
CHAMOIS : « LES PROBLÈMES SONT RÉGLÉS »
Bobigny a été contraint de mettre en oeuvre une politique de la promotion interne pour reconstruire son équipe première. Des joueurs de la réserve de la saison dernière, et une dizaine de jeunes du centre de formation, sont montés en grade. Raison pour laquelle le staff technique, toujours emmené par Alex Compan, qui a fait une belle prise de guerre à SaintDenis, d’où il a tiré l’entraîneur Xavier Darjo pour l’accompagner, se montre assez raisonnable au moment d’aborder les ambitions de son équipe reléguée : « Il faut reconstruire et trouver notre élan collectif avant de penser aux objectifs. » Dans son plaisir juvénile de reprise d’activité, la présence d’Olivier Chaplain peut devenir l’un des catalyseurs de cette reconstruction sportive, alors que le président Alain Chamois assure que la santé budgétaire n’est plus un sujet. « Notre problème de fonds propres courrait depuis trois ou quatre ans, expliquait-il à la fin du mois d’août. Chaque année, nous devions nous mettre en quatre pour tenter de le résoudre. Je dois dire que passé la mauvaise surprise de la décision Fédérale de nous remettre en Fédérale 2, cette situation est devenue un soulagement. Il nous manquait environ 200 000 euros. Une saison en Fédérale 2 coûte 300 000 euros moins cher qu’en Fédérale 1. Nous allons régler tous nos problèmes en maintenant un budget situé entre 1,4 et 1,5 million d’euros. À la fin de la saison, en 2018, notre situation sera équilibrée. Et si tout se passe idéalement, si notre équipe parvient à obtenir une montée, nous pourrons retrouver notre rang. » À suivre.