NOUVEAUX SOUFFLES
FRANCE 2023 POURRAIT PERMETTRE AU RUGBY FRANÇAIS DE CHANGER DE DIMENSSION ET DE S’INSTALLER DÉFINITIVEMENT COMME LE DEUXIÈME SPORT LE PLUS POPULAIRE FRANÇAIS. L’OCCASION DE DISTANCER LE HANDBALL ET LE BASKET QUI ONT RATTRAPÉ LEUR RETARD CES DERNIÈRES ANNÉ
Par delà l’immense fête populaire annoncée, France 2023 doit laisser une trace dans l’histoire du sport français et être un vrai succès économique. En marge des retombées économiques attendues pour le pays (1,1 milliard d’euros directement injectés dans l’économie française), le rugby français doit également remplir ses caisses. Plus de 70 millions d’euros de bénéfices sont attendus, quand l’édition 2007 avait rapporté 30 millions d’euros à la FFR. Cette fois, 80 % des bénéfices devraient être reversés en direction du monde amateur afin d’accompagner son développement et lui permettre d’assurer une meilleure formation des joueurs. « 2007 avait créé un nouvel élan pour notre sport et je souhaite que nous puissions rééditer une telle réussite avec 2023. La Coupe du monde peut nous permettre d’ouvrir le ballon ovale à d’autre territoire, de l’ancrer encore plus dans ceux où il se développe. Cela doit être la fête du rugby français, et pour le rugby français », glisse Bernard Laporte, toujours enthousiaste. Depuis six mois, le président de la FFR a fait de ce dossier sa première des priorités.
RÉFORME EN PROFONDEUR
La France a six ans pour se préparer à accueillir la planète ovale. Les infrastructures hôtelières et stades sont construites, l’Etat est d’ores et déjà prêt et apporte les garanties financières attendues, et son savoir-faire dans ses missions régaliennes. Reste deux missions, avoir une équipe de France la plus compétitive possible pour tenter de soulever enfin le titre mondial, et être capable de surfer sur l’élan populaire qui naîtra. Laporte, encore : «Il faudra accueillir dans de bonnes conditions les enfants qui auront rêvé devant leur écran.» Cela passe d’abord par une réforme en profondeur, déjà initiée la FFR, sur la formation des éducateurs mais aussi sur le quotidien des bénévoles et les structures des petits clubs. Alors seulement, France 2023 fera date.