Midi Olympique

FRANÇOIS CALE...

À PARIS, LE SUD-AFRICAIN FRANÇOIS STEYN A BEAUCOUP DÉÇU AU POSTE DE DEMI D’OUVERTURE. VOICI POURQUOI.

- Par Marc DUZAN marc.duzan@midi-olympique.fr

Il n’est pas question, ici, de remettre en doutes la carrière ou le talent de François Steyn. Champion du monde à 19 ans (en 2007), Springbok à 56 reprises, l’ancien Racingman fait indéniable­ment partie des plus grands attaquants de l’histoire du rugby sud-africain. Du coup, force est de s’interroger sur l’accablante copie rendue samedi après-midi par le demi d’ouverture montpellié­rain. Titularisé à ce poste pour la première fois de la saison, François Steyn a joué à l’envers, à contre-courant, s’embourbant dans la plupart de ses lancements de jeu et commettant des en-avant plus balourds les uns que les autres. Mais du côté de la Porte d’Auteuil, c’est avant tout dans son jeu au pied d’occupation que le Sud-Africain fut le plus maladroit : en rendant un nombre incalculab­le de ballons aux contre-attaquants parisiens, le numéro 10 du MHR n’a jamais placé ses coéquipier­s dans des conditions favorables. Et lorsque l’on compte à sa gauche un porteur de balles tel Nemani Nadolo, ne serait-il pas plus simple de l’utiliser plus qu’il ne le fut (quatre fois) à Jean-Bouin le week-end passé ? De fait,Vern Cotter, Alex King et Nathan Hines voulaient savoir si Frans Steyn pouvait constituer un plan B valable, en l’absence de l’ancien maître à jouer des Chiefs, Aaron Cruden. Au moment d’aborder le premier match de Champions Cup, le staff montpellié­rain est aujourd’hui convaincu que la doublure du All Black ne pourra être cette saison que le jeune Thomas Darmont. En conséquenc­e, il semble aujourd’hui évident que François Steyn est un premier centre, pas un demi d’ouverture.

DESTINATIO­N DANGER

Alors, le meneur de jeu du MHR n’est pas seul responsabl­e du piètre match qu’ont livré les Héraultais dans la capitale. Dominés en mêlée fermée et pénalisés à quatre reprises dans ce secteur de jeu, les colosses de Montpellie­r auront probableme­nt des choses à se dire, cette semaine. Parce que, sans faire injure au Stade français, c’est une tout autre opposition qui se dessine samedi, à Dublin. Et le Leinster, demi-finaliste de la dernière Champions Cup et actuel leader de la conférence B de Ligue Celte, ne fera pas de quartiers si Montpellie­r se présente à lui avec un niveau d’engagement similaire c’est-à-dire proche du néant- et une telle appétence pour les ballons tombés. Ça va tourner, vous dites ? C’est à prévoir, en effet. Pour le déplacemen­t en Irlande,Vern Cotter devrait ainsi titularise­r son équipe type et réintégrer ses stars, qu’elles se nomment Aaron Cruden, Joe Tomane, Yacouba Camara, Louis Picamoles, Jesse Mogg ou Timoci Nagusa. C’est assez pour biffer des mémoires la très médiocre performanc­e du week-end passé. Mais sera-ce suffisant pour vaincre la bande à Johnny Sexton et Sean O’Brien ? Ils le sauront bien assez vite…

Newspapers in French

Newspapers from France