LE SHOW BUSTOS MOYANO
Dans cette rencontre de mal classés du début de saison, l’enjeu était grand tant pour les Cantalous que pour les Basques. Au terme d’un match où chacun aura eu sa mi-temps, c’est Bayonne qui s’est imposé grâce au 8 sur 11 au pied de son arrière Martin Bustos Moyano. L’Aviron a bataillé ferme pour l’emporter car ils ont dû courir après le score quasiment durant plus d’une heure. « Il fallait que l’on compense la défaite à domicile contre Grenoble. C’est fait. Cela a été dur car on savait que gagner ici était un exploit, soufflait Vincent Etcheto. Pour ma part, que ce soit avec Bordeaux-Bègles ou Bayonne, je n’avais jamais réussi à le faire. Cela s’est joué à très peu. »
« LES POUSSER À LA FAUTE »
L’entraîneur basque reconnaît qu’Aurillac aurait pu gagner « avec le bonus, s’ils marquent sur la dernière action. On a été solidaire et on a eu un peu la chance pour nous ce soir et ça fait du bien ». Cette victoire à l’extérieur rassure donc les Basques qui n’étaient pas à leur place après les six premiers matchs. Vincent Etcheto savoure d’autant plus que la performance d’ensemble, surtout sur le plan défensif. Pourtant, l’entame a été difficile. « On a été mené rapidement sans quasiment rien faire. Petit à petit, on a réussi à revenir, on a marqué des points. »
Propres sur leurs sorties, les Basques ont eu aussi su tenir le ballon lorsqu’il le fallait. « Nous avons réussi à provoquer des fautes. On savait que Boisset est bon pour venir gratter les ballons. On a donc essayé d’être bon dans les zones de rucks et de les pousser à la faute. »
Option déterminante puisque les Aurillacois prendront deux jaunes dans le second acte (Nagusa, 59e et Boisset, 67e). Avec ces vingt dernières minutes en supériorité, « nous aurions dû creuser un peu plus l’écart. Ce qui a provoqué cette fin en suspense. On s’en sort bien ». À défaut d’avoir se mettre à l’abri, Bayonne s’est au moins rassuré sur le fonds avec une constance dans l’effort, une discipline et une maîtrise salvatrice. « Nous ne sommes pas hors du coup par rapport à ce qui se fait dans ce Pro D2. Nous ne sommes pas au sommet de ce que l’on peut faire, ça c’est sûr ! » Certes, l’Aviron n’a pas encore joué comme il le devrait, « mais on bosse dur. On sait ce qu’on veut faire, mais jusqu’ici cela ne se mettait pas en place. J’espère que cette victoire va être un déclencheur ». La victoire à Aurillac « n’est pas un match référence. Mais c’est peut-être notre match le mieux maîtrisé et surtout il finit bien ». De bon augure avant de préparer le derby.