« JACO » LE PUISSANT
PORTÉS PAR LEUR NUMÉRO 8 HYPERACTIF, LES MONTALBANAIS EMPOCHENT UN TROISIÈME SUCCÈS À L’EXTÉRIEUR QUI LES CONFORTE DANS LE HAUT DU TABLEAU.
Autant l’écrire tout net, cette rencontre à Carcassonne ne fut pas la plus aboutie de la saison pour des Montalbanais qui se rendirent coupables de beaucoup d’erreurs, tant stratégiques que techniques. Citons pêle-mêle ce mauvais choix de Tupuola, qui se fit arracher le ballon par Benoît Lazzarotto juste avant que Damien Anon ne donne l’avantage à Carcassonne, le manque de réussite de Clément Darbo au pied (trois échecs face aux poteaux), la mêlée chahutée… « Clairement, on a manqué de constance, pose Pierre-Philippe Lafond. Nous commettons des erreurs de cadets qui nous mettent sous pression. Au final, cela se joue sur la dernière action et ça bascule de notre côté. Nous sommes heureux mais conscients de la quantité de travail qu’il nous reste à accomplir. » Malgré ces petites scories, l’USM a su appuyer sur l’accélérateur au meilleur des moments pour venir remporter l’essentiel : les quatre points de la victoire. Montauban sait gagner sans être brillant et c’est la marque des grandes équipes.
RUSHS POSITIFS
Montauban a fait mal aux Carcassonnais en percussion, notamment grâce à son troisième ligne Jacobus -Jacques- Engelbrecht (32 ans, 1,92 m, 112 kg), très difficile à stopper lorsqu’il a porté le ballon. Recruté en cours de saison dernière, le Sud Africain s’épanouit dans la cité d’Ingres et fait parler ses muscles. Un vrai bon pari que les dirigeants montalbanais ont fait venir après l’avoir vu évoluer sur vidéos et avoir écouté les éloges des réseaux sud-africains de l’USM. À l’époque de son arrivée, l’ancien président Daniel Bory, justifiait : « Nous avons trouvé Jacques par relations interposées. Dans notre entourage nous avons de fins connaisseurs du rugby de l’hémisphère Sud qui nous ont vanté ses mérites. C’est une recrue d’opportunité. » L’opportunité aurait pu représenter un risque mais tout était calculé ! « Au vu de l’âge et de la carte visite du garçon, le risque que nous prenions était modéré. Nous avons visionné des images de ces matchs et nous sommes en droit d’espérer qu’un garçon qui a évolué aux Bulls puisse avoir le niveau du Pro D2… », détaillait l’ex homme fort de l’USM. Force est de constater que le pari fut gagnant. On ne compte plus les « rushs » positifs qu’il a engagé sur la pelouse de Domec, obligeant les Carcassonnais à mobiliser deux voire trois défenseurs pour le stopper. Pratique pour ouvrir des brèches dans la défense, d’autant plus que son compère des lignes arrière, Leka Tupuola, a la même passion pour les longues chevauchées tout en puissance. Avec ces deux feux follets, l’USM dispose de points de fixation très intéressants dans la défense adverse. Montauban s’ancre plus que jamais dans le haut du tableau et peut préparer sereinement son voyage à Vannes, prévu vendredi prochain. Pour la passe de quatre à l’extérieur ?