ROMAIN BÉZIAN, LE « DINAMITERO »
LA COLOMBE A OBTENU SON TROISIÈME SUCCÈS BONIFIÉ. SUCCÈS ACQUIS GRÂCE À L’APPORT DU BANC ET SURTOUT DE ROMAIN BÉZIAN EUPHORIQUE EN TOUTE FIN DE RENCONTRE. PORTRAIT…
Après Bayonne, SoyauxAngoulême, c’est au tour de Vannes de s’incliner à MichelBendichou avec le bonus offensif. Le score final est très flatteur (40-19). Mais contrairement aux apparences, ce cinquième succès columérin de la saison a été acquis aux forceps.Vannes n’était pas venu en victime expiatoire. Les Bretons se sont avérés être un adversaire très coriace jusqu’à l’heure de jeu. À ce moment-là de la partie, le tableau d’affichage officialisait un score de parité (19-19). La situation s’est débloquée lorsque Marc Dantin et Olivier Baragnon ont procédé au coaching. Pour ainsi dire, la qualité du banc columérin a eu raison de la formation bretonne. Dans l’apport de ce sang neuf, le numéro « 19 », Romain Bézian (rentré à la 50e minute à la place de Faamatuainu) qui officie au poste de troisième ligne centre a largement apporté sa pierre à l’édifice de la victoire de la colombe. Par sa puissance, sa présence dans les rucks, son implication défensive, il a donné des couleurs à cette fin de rencontre. Sur l’essai libérateur de Sébastien Inigo (60e), il a dynamité à deux reprises la défense bretonne.
FORMÉ AU FOYER LAÏQUE DU HAUT-VERNET
Au sein de la maison columérine, il est devenu, à 29 printemps, un joueur indispensable. Voilà trois ans qu’il porte le maillot de la Colombe après trois saisons passées à Tarbes. « C’est Bernard Goutta qui m’a recruté », dit-il. Justement, Romain Bézian est un pur Catalan passé par les espoirs usapistes. Mais avant de rejoindre l’Usap, il a été formé dans l’autre club de Perpignan, celui du Foyer Laïque du HautVernet, un club de quartier axé sur la formation et l’intégration sociale. Qui dans le passé avait formé l’ancien demi de mêlée international, Alain Macabiau. « C’est un club de quartier du Nord de Perpignan où vivent et jouent toutes les ethnies de la ville. Il y a un brassage culturel. J’ai eu la chance d’avoir connu des éducateurs extraordinaires qui ont su canaliser mon énergie. Au foyer, j’ai débuté à l’ouverture. Sur le plan technique, je dois beaucoup aux formateurs du Foyer. Le rugby m’a apporté beaucoup de souvenirs. Avant les matchs, j’ai souvent une pensée pour tous les dirigeants ou éducateurs de club. Je leur dois une partie de ma carrière professionnelle. » En attendant, Romain Bézian savoure ce début de saison avec Colomiers. Il y a deux ans, il avait disputé une demi-finale face à Bayonne. Cette année, il aimerait bien retrouver la saveur d’une rencontre éliminatoire, mais pas forcément contre l’Usap.