Tameifuna licencié ?
Une semaine après les faits, on en sait un peu plus sur la nuit qu’ont passée Viliamu Afatia et Ben Tameifuna dans les locaux du commissariat du VIIIe arrondissement de Paris. Au terme de leur corps à corps (un « jeu entre
deux potes » si l’on en croit aujourd’hui Afatia) survenu devant le Queen, les deux piliers ont donc été conduits en cellule de dégrisement. Ils ne présentaient pourtant qu’un taux d’alcoolémie relativement faible et équivalent à 0,4 G/litre de sang. Au bout de deux heures, Viliamu Afatia a été récupéré par Chris Masoe et So’otala Fa’aso’o, ses coéquipiers dans les Hauts-de-Seine. Ben Tameifuna est alors resté seul en cellule, entouré d’une vingtaine d’agents de police. En larmes, paniqué à la vue d’un taser et conscient de l’impasse linguistique dans laquelle il se trouvait, l’ancien pilier des Chiefs aurait alors crié « fuck off french police », une saillie verbale ayant mis le commissaire divisionnaire hors de lui. C’est à ce moment-là que survint l’improbable. Au milieu de la nuit, un policier visiblement lié au consultant de Canal + Romain Magellan décidait d’appeler l’ancien pilier de Bourgoin-Jallieu à la rescousse, histoire de calmer le Racingman. Magellan, qui n’avait jamais côtoyé Ben Tameifuna, se rendait aussitôt au commissariat mais était alors rabroué par le droitier du Racing, inquiet de voir débarquer là une personne appartenant à l’univers des médias. Vexé, Magellan quittait rapidement les lieux. S’en suivaient, pour l’international tonguien, trente-six heures de captivité.
POUR BIG BEN, DÉCISION IMMINENTE
Le comportement du pilier du Racing, aussi condamnable fut-il, méritait-il un tel acharnement ? C’est la question que s’est dernièrement posée le procureur de la République, qui a tenté de convaincre les agents de police de retirer leur plainte envers le droitier francilien. Depuis son incarcération, Ben Tameifuna souffrirait par ailleurs d’une infection pulmonaire qu’il soigne toujours à l’hôpital Cochin.
Vendredi dernier, les dirigeants franciliens ont rencontré le joueur afin de lui demander de plus amples informations concernant la nuit du 30 septembre au 1er octobre et, pour l’heure, ils ne savent toujous pas quelle suite donner à cette affaire. Si Viliamu Afatia et Ben Tameifuna ont d’ores et déjà vu leur prime d’éthique suspendue par le club francilien, la sanction pourrait s’avérer autrement plus lourde pour le pilier droit ciel et blanc. Les dirigeants du Racing, sur le point de finaliser un contrat pour le naming de la U Arena, ont en effet décidé de se montrer intransigeants envers les écarts de conduite ayant torpillé leur dernière saison. Dès lors, Tameifuna pourrait-il être licencié ? Une décision devrait être prise à ce sujet la semaine prochaine…