Les 3 phases de jeu en question
SI ELLES NE CONCERNENT QUE MOINS DE 10 % DES JOUEURS EN FRANCE, CEUX-CI ONT VALEUR D’EXEMPLE, DONT LES COMPORTEMENTS SONT COPIÉS PAR LES PLUS JEUNES ET LES AMATEURS. DÈS LORS, LA QUESTION SE POSE : LES RÈGLES QUI RÉGISSENT LE HAUT NIVEAU EN FONT-ELLES ASS
Pour aller toujours plus loin dans le sens du spectacle, la mêlée fermée a subi de lourds changements cette saison. Les premiers au niveau de l’introduction, désormais effectuée dans les pieds de sa première ligne (avec obligation pour ces derniers joueurs de talonner le ballon) et de la sortie, avec la possibilité pour le numéro 8 d’aller chercher le ballon dans les pieds des deuxième ligne. Mais c’est surtout au niveau des commandements qu’est intervenu le changement le plus radical, avec la suppression de la phase de stabilisation, qui laisse aux demis de mêlée le champ libre pour introduire. Ce qui n’est pas sans conséquence… « Honnêtement, je n’ai pas compris pourquoi la phase de stabilisation a été supprimée, regrette l’entraîneur des avants tricolores Yannick Bru. Je trouve que ce n’est pas une bonne mesure, parce que cette phase de stabilité qu’imposaient les arbitres, et le fait que ce soient eux qui étaient à la commande de l’introduction, incitait les deux packs à se montrer très rigoureux à l’impact. Ce que le législateur voulait à l’origine, c’était s’éviter une première épreuve de force avec un ballon qui reste au milieu, qui se soldait deux fois sur trois par une pénalité. Sauf qu’aujourd’hui, on est carrément revenu à une guéguerre à l’impact qui va pour moi à l’opposé de l’effet souhaité. » Le corollaire, en effet ? C’est que de plus en plus de mêlées s’écroulent, fléau qui s’était estompé la saison dernière… Et avec cet effet indésirable, le spectre de la sécurité des joueurs de première ligne. Alors, faut-il simplement revenir à la pratique de la saison dernière, qui permettait aux arbitres de garder un contrôle sur la situation ? Cela pourrait sembler de la plus pure logique…