Midi Olympique

FINE BOUCHE

MALGRÉ UNE NOUVELLE VICTOIRE BONIFIÉE À AIMÉ-GIRAL, L’USAP A LONGTEMPS ÉTÉ CONTRARIÉE PAR UNE FORMATION DACQUOISE DÉCOMPLEXÉ­E.

- Par Émilien VICENS

Drôles de mines dans les rangs perpignana­is jeudi soir. Face à Dax, l’Usap vient de s’adjuger une quatrième victoire bonifiée en autant de réceptions. Passant la bagatelle de sept essais et 51 points à son adversaire. Mais alors que les Catalans ont fait une parfaite opération comptable, leur expression laisse entrevoir une ombre au tableau. Pour cause, les Sang et Or ont aussi encaissé trois essais par de valeureux Dacquois, et ont reniflé l’odeur du match piège pendant plus d’une période. Premier arrivé en conférence de presse, Patrick Arlettaz ne tarde pas à confirmer le sentiment qui rôde dans les vestiaires usapistes. « Je ne suis pas très content, honnêtemen­t. Ça ressemblai­t plus à du spectacle pour du spectacle qu’à un match de rugby. Il y a eu beaucoup d’approximat­ions », peste l’entraîneur des trois-quarts. À juste titre, au terme d’un match qui a accouché d’un score quelque peu trompeur. Si Perpignan a déroulé durant la dernière demi-heure, les Landais ont été dans le coup pendant de très longues minutes. 20 à 15 peu après la pause, l’Usap semble supérieure mais galvaude son rugby. Les rouages offensifs fonctionne­nt par intermitte­nce. Et ce n’est qu’un coup du sort qui permet de débloquer la situation à la 46e minute. « Mathieu Acebes, il intercepte, il marque. Ça fait pencher le match. Si làdessus le ballon tombe, il prend un carton jaune. Et je ne suis pas persuadé qu’on gagne la rencontre. J’ose croire que ce n’est qu’un accident », résume l’instigateu­r du jeu catalan.

20 SUR 20

Si le discours de Patrick Arlettaz est tranchant, il fut très rapidement nuancé par ce dernier. « On est dans une période de constructi­on. Et quand je regarde l’avenir avec un contenu comme ça, il faut vite se remettre au boulot. On a fait des choses très bonnes, mais de manière épisodique. La grosse satisfacti­on, c’est que je n’ai pas eu besoin de le dire aux joueurs. Ils se le sont dit entre eux, ils l’ont réalisé », conclut celui qui a regardé la rencontre du haut de son perchoir désormais. « On se méfiait de cette équipe. Ils nous ont fait peur, lâche lui Enzo Forletta. Ça a été un travail d’usure. On l’a mal débuté, mais mentalemen­t on y était. On fait deux erreurs qui se sont transformé­es en deux essais. Il faut les gommer rapidement », poursuit-il. Le pilier gauche de Perpignan glissa tout de même cette phrase : « Le contrat est rempli avec cinq points. » Car oui, mine de rien, la meilleure attaque du championna­t a encore frappé. Glanant un nouveau succès bonifié à domicile. À Aimé-Giral, l’Usap est désormais cotée 20 sur 20.

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