« J’aurais aimé jouer numéro 10 »

Jamais avare d’un contre-pied, aussi bien sur un terrain que dans une discussion à bâtons rompus, Alexis Palisson avait débuté son coup d’oeil dans le

rétro par une sincère autocritique. « J’ai un seul regret dans ma carrière, celui de ne pas avoir assez travaillé ma technique individuelle. Quand on regarde les Blacks, on voit qu’ils sont tous capables de lâcher une chistera, une passe après contact, une sautée… J’espère qu’on ne s’est pas rendu compte trop tard du retard que nous avons pris… » Et quand bien même Alexis Palisson pourrait se targuer d’être demeuré un des rares joueurs hexagonaux à avoir passé plus de temps avec un ballon que sous une barre de musculation ces dernières années, celui-ci n’en démord pas. « Oui, mais je n’en ai jamais fait assez. Clairement, j’aurais aimé jouer numéro 10. » Et le nouvel ailier du Lou de préciser sa pensée. « En Crabos, j’étais deuxième centre, parce que je n’étais pas très épais et que j’allais plutôt vite. Du coup, il a paru plus naturel aux entraîneurs de me décaler ensuite à l’aile, alors que j’avais toujours rêvé de plutôt me diriger vers l’ouverture… » Un replacement que Palisson avoue avoir subi, sans même avoir fait valoir ses intentions. « Peut-être que j’aurais pu faire l’effort de demander à être formé à l’ouverture, c’est vrai. Peut-être aussi qu’au fond de moi, je ne savais pas vraiment ce que je voulais. Aujourd’hui, c’est un peu tard… » Trop ? L’exemple de Jérémy Sinzelle, reconverti à La Rochelle, à 27 ans, serait là pour attester du contraire… « C’est vrai qu’il a réalisé de très bons matchs avec La Rochelle, sourit

Palisson. Mais à Lyon, il y a beaucoup trop de bons ouvreurs pour imaginer

quelque chose de pareil. » Lucidité ou humilité, à vous de trancher…