« Dix-sept cartons bleus distribués »
Quel premier bilan peut-on tirer de la mise en place des cartons bleus ?
La journée de ce week-end n’a pas encore été comptabilisée mais dixsept cartons bleus ont été donnés depuis le début de la saison, tous en Fédérale 1 et aucun en Top 8. Huit ont été réclamés par les staffs, qui doivent demander un carton bleu quand ils suspectent une commotion chez l’un de leurs joueurs. Les neuf restants ont été attribués par un officiel de matchs, soit par le relais d’un juge de touche, soit par lui directement.
Est-ce conforme à ce que vous attendiez ?
C’est toujours trop mais ça correspond à peu près au nombre des commotions cérébrales enregistrées l’an dernier à cette même époque. Ce que l’on peut retenir, c’est que la méthodologie est acceptée par tous. Tout le monde a conscience que la sécurité des joueurs est prioritaire. Aucun des neuf cartons demandés par les arbitres n’ont été contestés.
Quel est le but premier de cette mesure ? Sensibiliser encore plus au problème des commotions cérébrales ?
Sensibiliser mais aussi et surtout préserver l’intégrité physique des rugbymen. La règle 3.10 permettait déjà aux arbitres de demander le changement d’un joueur dès qu’il suspectait une blessure grave. Cette mesure ne fait qu’asseoir cette possibilité, afin qu’elle entre dans les moeurs et surtout que nous puissions mettre en place une vraie comptabilité des suspicions de commotions et des commotions avérées. Hormis le remplacement du joueur, le carton bleu va déclencher tout un processus d’analyse médicale derrière.