CONSEILS EUROPÉENS...
LE NÉO-ROCHELAIS POSSÈDE UNE SOLIDE EXPÉRIENCE EUROPÉENNE. SUIVEZ LE GUIDE.
Jusqu’ici, l’ancien Toulousain a joué quatorze saisons et 79 matchs de Coupe d’Europe, sous le maillot de Toulouse. Il a aussi été champion trois fois (en 2003, 2005 et 2010) alors on s’est dit qu’il aurait sûrement de bons conseils pour ses coéquipiers à l’aube de cette première dans l’histoire du Stade rochelais. Les voici.
… TECHNIQUE
Par expérience, je sais que la discipline est LA chose primordiale en Coupe d’Europe. Les équipes sont très proches en termes de niveau et c’est ce qui fait véritablement la différence. Beaucoup plus qu’en championnat. Avec Toulouse, c’était notre fil rouge : les entraîneurs mettaient toujours l’accent dessus les semaines précédant les rencontres européennes. La difficulté étant qu’on ne connaît pas bien les arbitres, contrairement à ceux du Top 14. Les Anglo-Saxons laissent passer beaucoup moins de choses, ils sont plus rigoureux, concernant le jeu au sol notamment. La Coupe d’Europe est une compétition différente, avec une culture différente. Il faut s’adapter.
… STRATÉGIQUE
Il faut particulièrement soigner l’entame de la saison. L’an passé avec Toulouse, nous avons été catastrophiques (défaite au Connacht lors de la première journée, N.D.LR.) et nous l’avions payé tout le reste de la compétition. Elle se joue sur un laps de temps très court et la moindre défaite pèse lourd. Perdre une fois, c’est limite… Deux fois, c’est quasiment l’élimination assurée. Surtout dans une poule relevée comme la nôtre cette année… Alors il va falloir être performants d’entrée. Une victoire à l’extérieur lors de la première journée serait idéale non ?
… MENTAL
Les matchs sont beaucoup plus rythmés parce que les équipes ne craignent pas la descente. En France, on joue pour ne pas perdre. En Coupe d’Europe, on joue pour gagner. Alors il faut avant tout se dire que tout va beaucoup plus vite. Aux Harlequins samedi, il y aura Robshaw, Care, Marler en face et deux fois plus de temps de jeu que contre le Racing le week-end dernier… Il faudra être prêts et nous le serons. La Rochelle fait peut-être figure de petit Poucet mais nous ne voulons pas être ridicules. Et même si nous sommes peu nombreux à avoir déjà joué cette compétition, je ne crois pas que ce soit si pénalisant. Je ne pense pas que Victor Vito, qui a joué et remporté deux finales de Coupe du monde, manque d’expérience…
… PRATIQUE
Je ne crois pas avoir fait un seul déplacement en Coupe d’Europe sans qu’il y ait un mariage ou un anniversaire à l’hôtel ! C’est leur truc, aux Anglo-Saxons, mais c’est aussi ce qui fait le charme de cette compétition. On arrive, on fait la mise en place là-bas, on voit autre chose. Ça permet de respirer un peu. Le Top 14 est une compétition fatigante, usante, et cette parenthèse peut faire beaucoup de bien. Il faut en profiter à fond. Certaines équipes anglo-saxonnes se demandent probablement où se situe La Rochelle. À nous de la placer sur la carte du rugby européen !