LES JEUNES TRACENT LA VOIE
LE CLUB LIGÉRIEN A POSÉ DES ACTES CONCRETS SUR SON PROJET. C’EST SUFFISAMMENT SURPRENANT POUR QUE NOUS L’ÉVOQUIONS. A MÉDITER.
Après avoir posé le vaisseau Stade nantais sur la plateforme F1, le chef de bord Olivier Massicot a salué son équipage et s’est retiré sous sa tente. Mission accomplie. Deux coprésidents ont pris les commandes, Jean-Marc Allègre et Hervé Maura, Ils inscrivent leur action dans la continuité d’une politique résolument orientée vers la production locale de jeunes joueurs.Arrivé au club il y a cinq ans en provenance de Vannes où il a été le témoin actif durant onze années d’une synergie régionale qu’il souhaite voir impulser à Nantes, le manager Pierric Moison en est le garant. La démonstration de cette politique nantaise est éclatante et ce qu’il faut surtout entendre dans les propos de l’enseignant technicien se démarque résolument des discours ambiant trop formatés. Et ça décoiffe : « Il y a autour de nos joueurs, pluriactifs, un profond travail d’accompagnement et de management. C’est peut-être ce qui leur a fait dire : On reste pour partager le double projet de club et de vie. Le joueur appartient à luimême, nous ne sommes là que pour l’accompagner, mais lui dire : « tu seras pro en Fédérale 1 », c’est lui mentir. On essaie de les faire grandir dans l’approche de la compétition pour répondre à leurs attentes (ils ont entre 6 à 8 rendez-vous par semaine). Cela ressemble à du pro mais en vérité nous emménageons notre temps pour eux. Cette année les renforts ont emmené une plus value et les jeunes ont gagné en assurance et en capacité. Il faut croire en la jeunesse sinon qu’estce qu’il reste ? »
25 DE MOINS DE 23 ANS
Le Stade nantais vient de s’inscrire dans un nouveau projet de 3 ans dont l’objectif consiste à se positionner dans le top 4 de la Fédérale 1. La philosophie du club n’en sera nullement affectée : « Il faut accorder leur place aux jeunes, les écouter et les entendre pour qu’ils se sentent concernés. Il faut faire attention aux miroirs aux alouettes. Je ne vais pas leur vendre du rêve, des mensonges, car nous sommes responsables de leur devenir. » Les frères François et Nicolas Réveillère, Primault, Ravon, Lebastard, Ambourouhet, Massicot, T. Roudil, Barrais, Foucault, Dieye ont tous moins de 24 ans et un rôle à jouer en élite amateur. Ils étaient cadets ou juniors du club, ils ont travaillé, ils ont joué et ils ont progressé. Quatorze autres éléments du groupe Fédérale 1 ont aussi moins de 24 ans. Ils sont donc 25 jeunes à vivre pleinement le projet du Stade Nantais. Le cas du centre titulaire François Reveillère, enfant du club, en est une illustration : « C’est un vrai plaisir d’évoluer dans le club qui nous a fait grandir mon frère de 20 ans et moi qui en a 23. J’y suis depuis 9 ans et c’est aussi une preuve de fidélité. Beaucoup d’autres coéquipiers ont un parcours similaire. C’est un très beau challenge, nous touchons du bout des doigts le niveau professionnel et cela nous convient. Des clubs qui mettent autant l’action sur la formation je n’en connais pas beaucoup. » Vous l’aurez compris, dans le sillage de ses capitaines Geldenhuys et Negrillo, la jeunesse nantaise a du talent. Et François Reveillère se fait l’écho d’une ambition : « Ce n’est pas notre priorité première mais entre nous, nous émettons le voeu de voir le Stade Nantais en Pro D2 et nous aimerions faire partie de cette aventure. Ce serait une belle fierté. L’exemple Vannes nous inspire quand on constate l’engouement qui se développe en région Bretagne. » Leur réussite serait sacrément gratifiante.