Midi Olympique

Le déclic d’Aurillac

LES CANTALOUS ONT FAIT CE QU’IL FALLAIT POUR VENIR À BOUT DE CATALANS TROP FAIBLES SUR LEURS BASES.

- Par Jean-Marc AUTHIÉ

De la joie et de la bonne humeur, cela faisait longtemps qu’Aurillac n’avait connu un tel plaisir à la fin d’un match. Cette victoire face à Perpignan va peut-être servir de déclic aux Cantaliens. À défaut de servir de référence, elle fait un bien énorme dans toutes les têtes. « C’est le match qu’il fallait gagner. On a eu une grosse déconvenue la semaine passée avec la venue de Bayonne. Pour se relancer dans ce championna­t, il fallait à tout prix venir à bout de Perpignan qui fait figure d’ogre en ce début de saison. On l’a fait, de belle manière, même si tout n’a pas été parfait », lâchait Thierry Peuchlestr­ade, entraîneur des arrières, à la fin du match. Si les Aurillacoi­s ont fait preuve d’un beau réalisme à chaque fois qu’ils ont été en possession du ballon, et surtout scorer lorsqu’il le fallait, ils ont été mis à mal par Perpignan sur l’entame de match. Mais à la différence de la semaine dernière, la discipline aurillacoi­se aura été exemplaire. Malgré une défense encore friable sur certaines actions, ils ont réussi à faire le dos rond, à grappiller et gratter les ballons le moment venu. « On aurait pu prendre cher car ils ont été dangereux dès qu’ils ont eu le ballon. Défensivem­ent, il me semble que nous avons été en deçà ».

« ON JOUE BIEN QUAND ON A PEUR »

Des Aurillacoi­s qui avouaient avoir eu peur avant le match, « car depuis que je suis à Aurillac, je n’avais jamais connu une situation comme ça avec deux défaites en quatre matches à domicile. Et puis comme on avait lu que Perpignan venait pour gagner, et avec le bonus offensif selon les journaux, on n’était pas serein, avouait le troisième ligne Pierre Roussel. Maintenant, on sait aussi que lorsqu’on a peur, on joue bien à Aurillac. On avait encore de la pression en début de match et puis on s’est mis à jouer ».

Un Aurillac bousculé en mêlée, déterminé en touche, vaillant et efficace sur les rucks. Un Aurillac euphorique et conquérant à l’image de son troisième ligne Latuka Maïtuku et de son centre Robert Lilomaiava (oscar de la semaine). Ils auront été monstrueux dans cette partie, donnant peut-être le la de la rencontre et, petit à petit, de la confiance au groupe. Du volume dans le jeu, c’était d’ailleurs les consignes avant la rencontre. « Il fallait que l’on garde le ballon le plus possible. On devait donc relancer de leur camp. Cela a marché aujourd’hui et c’est vraiment super », conclut Roussel.

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C’était l’heure du réveil côté aurillacoi­s. Et celui-ci fut détonnant face aux Catalans. Ici le 3e ligne Maïtuku. Photo Jean-Michel Peyral

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