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TRIPLE CONFRONTATION FRANCO-ANGLAISE CE WEEK-END EN CHAMPIONS CUP AVEC LA ROCHELLE - WASPS, TOULON - BATH ET CLERMONT QUI VA DÉFIER LES SARACENS POUR LE REMAKE DE LA FINALE 2017... VOUS AVEZ DIT ROCK’N ROLL ?
Fin juillet, son nom est venu s’ajouter au recrutement rochelais. Trois mois plus tard, le troisquarts polyvalent néo-zélandais Rene Ranger, 31 ans, 6 sélections avec les All Blacks entre 2010 et 2013, débarquait à La Rochelle. Après avoir accompagné l’effectif à Lyon et Castres, il a été titulaire à deux reprises à l’aile contre Pau puis Montpellier, samedi dernier. « Je me sens très bien. J’ai été très bien accueilli par les entraîneurs et mes partenaires. Je deviens peu à peu familier avec l’environnement », raconte calmement Ranger, qui sera rejoint par sa famille un peu plus tard dans la saison.
La Rochelle, où il a signé pour deux saisons, est « une opportunité » pour le joueur aux dreadlocks. « Patrice m’a appelé et m’a dit de venir ici alors je suis venu. » Concis dans ses réponses, Rene Ranger a trouvé le manager rochelais comme on lui avait décrit. « Effectivement, Patrice est franc, très direct comme entraîneur. Il aime beaucoup parler de son sport, je sens que c’est un passionné du jeu. »
Après deux saisons en Nouvelle-Zélande et des passages plutôt courts dans trois clubs (Blues, North Harbour, et Northland), l’exAll Black retrouve donc l’Hexagone. Le NéoZélandais avait, en effet, porté les couleurs de Montpellier entre novembre 2013 et le premier semestre 2015. Bien qu’engagé pour trois ans, il était reparti en Nouvelle-Zélande au bout de deux saisons, en raison de soucis familiaux mais aussi de difficultés avec le jeu prôné par le MHR, à l’époque celui de Fabien Galthié. Titulaire quatorze fois en quatorze matchs, Rene Ranger avait inscrit six essais, avant d’en marquer aucun durant sa seconde et dernière saison (quatorze titularisations en dix-sept rencontres).
JOUEUR FANTASQUE
À La Rochelle, il espère bénéficier de temps de jeu afin de montrer ce qu’il vaut. Il retrouve aussi un championnat qui a évolué depuis son premier passage en France. « Il y a plus d’étrangers en Top 14. Le jeu produit est encore plus excitant. Ça l’était déjà quand j’étais là il y a trois ou quatre ans mais c’est encore plus fluide. Il y a toujours beaucoup de contact mais pas mal de choses se sont améliorées. » Aussi, la présence de Vito dans l’effectif qu’il connaît depuis près de dix ans, ajoutée à celle de Jason Eaton et celle à venir de Tawera Kerr-Barlow, n’est pas pour lui déplaire. « Bien sûr que c’est important d’avoir d’autres Kiwis dans le groupe, ça permet d’être intégré », souligne-t-il. Avant la Champions Cup, dimanche, Rene Ranger a déjà montré de belles choses contre Pau et Montpellier, même si ce match était plus fermé que le premier. « Par moments, il a fait de petites erreurs parce que justement, il prend encore ses marques. Mais quand il prend une décision et qu’il y va à fond, automatiquement, derrière c’est un décalage, c’est un plaquage cassé. C’est un joueur qui se fond bien dans le truc », souligne Patrice Collazo. « On sait le joueur que c’est, poursuit Pierre Aguillon. C’est un joueur de duels. Il prend ses marques petit à petit. Il faut lui donner le temps de se sentir bien. C’est un joueur assez fantasque, capable de tout. Il faut s’attendre à tout quand il a le ballon. Il faut lui coller au cul et le laisser faire. »
Fantasque comme lors de sa première sortie, contre Pau, il y a quinze jours, marquée par une passe dans le dos décisive pour son compatriote Victor Vito qui filait à l’essai. Le ressenti du manager est en tout cas positif. « Je pense qu’il peut apporter une réelle plus-value à l’équipe, termine Patrice Collazo. Je pense qu’il cherchait un certain contexte humain. Même s’il n’est pas très vieux, il a un fonctionnement assez à l’ancienne, old school, concernant l’état d’esprit, l’équipe. Il y est très attaché. »