EN SERRANT LES DENTS
VENUS À NEVERS POUR SE RASSURER APRÈS LEUR DÉCONVENUE DE BAYONNE, LES MONTALBANAIS SE SONT IMPOSÉS EN SOUFFRANT.
Baptiste Cadiou a failli coûter la victoire à l’US Montalbanaise. Entré à la 70e minute en remplacement du demi de mêlée Jérémy Chaput, le transfuge d’Agen a commis la faute qui a offert l’ultime pénalité aux Nivernais, lors du temps additionnel. Elle n’est pas passée et Cadiou, 20 ans, peut savourer. « Je suis très content. Même s’il y a des choses à revoir, ce fut un bon match. Ça se joue sur des détails et le score est serré mais nous avons su nous montrer solidaires en défense. Nous avons serré les rangs jusqu’à la dernière minute. Nous restons premiers et conservons des points d’avance sur nos concurrents directs. »
PLAISIR
Cadiou est le seul jouer à être désigné pour parler à la presse après la rencontre. Les hommes de terrain Pierre-Philippe Lafond et Christopher Whitaker ne viennent pas non plus derrière les micros. Ce sont les présidents Thierry Eychenne et Jean-François Reygasse qui s’y collent. De concert, ils apprécient l’issue de la soirée, sans exubérance. « À Bayonne, ce fut compliqué. Les conditions atmosphériques étaient particulières. Du coup, nous voulions nous retrouver dans l’abnégation et dans notre volonté à vaincre. Cette réaction fait plaisir. »
Bousculés pendant une bonne partie de la rencontre, les Montalbanais usèrent de leur expérience pour laisser passer l’orage et répliquer au moment opportun. Ce qu’ils n’avaient pas réussi sous le déluge de Bayonne, c’est-à-dire prendre le score, ils y arrivèrent au Pré-Fleuri, avant l’heure de jeu. Ensuite, il a fallu tenir. « Ce fut une tâche très compliquée face à une belle équipe de Nevers », soulignaient les deux hommes. « On sent la patte de Xavier Péméja. Le pack est solide et derrière, Nevers dispose de joueurs très dangereux comme Naqiri et Raisuqe. Le score dit la difficulté que nos joueurs ont rencontrée. Le club de Nevers n’a pas trop de soucis à se faire pour l’avenir. »
L’avenir, légèrement embué par l’essorage bayonnais, celui de Montauban a retrouvé des couleurs. Aussi étriqué soit-il, le succès des Sapiacains en Nivernais leur permet de garder la couronne du roi de Pro D2 sur la tête. Et cela suffit amplement à leur bonheur.