L’ESPOIR TOUJOURS
LES BASQUES ONT RENOUÉ AVEC LA VICTOIRE APRÈS LA BONNE SÉRIE DE JANVIER INTERROMPUE PAR LE DERBY. MAIS LES INTERROGATIONS DEMEURENT APRÈS UNE PRESTATION QUI N’A DE POSITIF QUE LES QUATRE POINTS PRIS.
Pour trouver de l’animation, en ce moment, à Bayonne, il faut se tourner davantage vers les coulisses que sur le terrain. La belle dynamique de ce début d’année a semblé enrayée. Les Basques ont souffert mille morts pour venir à bout d’Aurillacois accrocheurs et qui, eux, ont retrouvé de leur superbe. L’adversaire n’est pas, non plus, à négliger. Mais ils l’ont emporté avec, finalement, froideur et maîtrise. Preuve que la maturité a bel et bien remplacé le doute bien présent plus tôt dans la saison.
« On s’est fait peur ! » avoue Peyo Muscarditz, le jeune centre bayonnais, acteur sur les deux essais, l’un des plus en vue aussi bien dans la justesse de ses choix que dans son implication en défense. « Si l’on s’est fait quelques frayeurs, continue-t-il, on a su maintenir le cap. Il y a quelques mois, ce match, on l’aurait perdu ! On est vraiment content d’avoir gagné cette partie. Cela nous permet de repartir sur une nouvelle dynamique. Il fallait la réenclencher après le derby. Et on reste collé au wagon pour la qualification. »
Le mot est lâché. Certainement pas avec prétention mais il faut bien se fixer un but dans cette dernière ligne droite avant la phase finale. « On est toujours en course pour l’exploit, précise Benjamin Thiéry. Même si on a joué petit bras, il faut conserver cet enthousiasme. »
REY: « JE SUIS DÉÇU AVEC CETTE VICTOIRE »
Et les Bayonnais sont plus que jamais dans les clous pour vivre une fin de saison haletante. La sixième place se rapproche. Mais Joël Rey tempère les ardeurs, vu la production de ses hommes. « Tout le monde nous parle de qualification. On peut y croire à condition de gagner et, surtout, d’être performant. Mais si le contenu me déçoit, les garçons n’ont pas lâché le morceau. C’est tout. D’ordinaire, je suis déçu avec la défaite, là c’est avec la victoire. Avec 15 ballons perdus en conquête, on ne peut pas imposer notre jeu. Mais on a la chance de rejouer à la maison en suivant. Avant de parler de qualification, il faut gagner. Elle est loin. Alors gagnons face à Carcassonne qui marche sur l’eau actuellement, après on verra… » Bayonne garde donc espoir. Mais devra vite pallier ses manques pour réaliser un rêve qui a pris forme début janvier et qui donne un sens à sa fin de saison.