LE HOLD-UP PARFAIT
PARTI LE JOUR MÊME, VINGT-DEUX SUR LA FEUILLE DE MATCH, LES STRASBOURGEOIS ONT SU ATTENDRE LEUR HEURE, POUR DÉCROCHER UN SUCCÈS MÉRITÉ, À LA DERNIÈRE SECONDE.
Strasbourg n’a pas choisi la voie la plus rapide et la plus simple pour décrocher sa troisième victoire de la saison en déplacement. Déjà, les Alsaciens avaient encore le voyage dans les pattes. Partis très tôt samedi matin, entassés dans quatre minibus, dont on se demandait, à les voir garer sur le parking du stade Pierre-Rajon comment ils pouvaient contenir autant de joueurs accompagnés de leur staff, sans parler des sacs et du matériel, ils n’étaient arrivés que vers 13 heures dans la région lyonnaise.
STRASBOURG A SOUFFLÉ LE CHAUD ET LE FROID
Ensuite, ils n’étaient que vingt-deux sur la feuille de match, avec seulement trois piliers. Le pilier gauche, Mathieu Barres, a ainsi joué soixante-dixsept minutes, dont les vingt dernières semblèrent parfois de trop pour lui. Surtout, les Strasbourgeois soufflèrent le chaud et le froid dans les dernières minutes. Après un essai refusé à Leandro Perez Galeone (76e), ils bénéficièrent d’une pénalité, sur la ligne des vingt-deux mètres, à gauche des perches, dans la dernière minute du temps réglementaire. Que croyez-vous qu’ils firent ? Ils tapèrent en touche, sous le regard incrédule des personnes présentes dans le stade, leur staff compris. « On demande les trois points, confirma Florian Ninard, qui tenait une petite revanche après son éviction du staff isérois à l’automne 2016. Nous étions en train d’amener le tee, mais les joueurs ont préféré aller en touche. Il y avait pourtant du monde sur le terrain pour buter… » C’est finalement après une autre touche, quelques minutes plus tard qu’ils se résolurent à taper un drop…
Pour autant, si le succès fut long à se dessiner, il n’est pas immérité. Les Berjalliens pourront toujours arguer, en première mi-temps, de décisions arbitrales en leur défaveur comme ce tirage de maillot sur l’ouvreur, Javaux, à la 26e minute. Mais le résultat, cruel, n’est pas illogique. « Nous sommes fiers des garçons, jugeait Florian Ninard. Nous avons bien préparé ce match, et nous avons bien respecté le plan de jeu. La victoire est amplement méritée. »