Midi Olympique

BON ESPOIR

VAINQUEURS DES ROCHELAIS, LES CASTRAIS RETROUVENT LA SIXIÈME PLACE ET DES AMBITIONS. LA QUALIFICAT­ION, C’EST L’OBJECTIF DE LEUR FIN DE SAISON.

- Photo Xavier Léoty Par Arnaud BÉBIEN

Pendant dix jours, j’ai parlé d’enfer mais j’espérais bien qu’on mettrait l’enfer à La Rochelle. C’était une sorte de cachotteri­e. Aujourd’hui, on a bien vu que c’est l’inverse qui s’est passé. » Christophe Urios choisit sciemment ses formules. Pour motiver ses hommes ces derniers jours, il leur avait en effet promis de boire la tasse dans un stade Marcel-Deflandre, situé à quelques centaines de mètres de l’océan atlantique. La prise de conscience a donc opéré. Après Toulon, fin février, le Castres olympique a fait chuter un Stade rochelais moins souverain que la saison dernière dans son enceinte où personne n’était venu gagner en Top 14.

Dans le vestiaire du CO, il y avait de la joie, des cris. Les murs vibraient d’enthousias­me. On prenait la mesure des quatre points ramenés de Charente-Maritime, à l’image du deuxième ligne Christophe Samson. « Si on perdait, on savait que ce serait très difficile d’espérer encore la qualificat­ion. Ce qui a de bien, c’est qu’on garde l’espoir. On ne se retrouvait plus trop sur le terrain. Avec Toulouse, ça fait deux matchs qu’on arrive à se retrouver dans l’état d’esprit. » Son partenaire Loïc Jacquet disait la même chose : « Hier (samedi, N.D.L.R.), on a vu la performanc­e d’Agen à Pau (victoire 33 à 22) et ça nous a sans doute donné plus d’envie. C’était à quitte ou double. Si on gagnait à La Rochelle, on pouvait mettre à distance un concurrent direct. Si on perdait, on n’avait plus notre destin entre les mains. On l’a fait, c’est beau car on a vécu une période difficile. On a su remettre la marche avant. La défense était primordial­e, surtout quand on vient jouer à La Rochelle. L’état d’esprit était là comme la semaine dernière contre Toulouse. » Le bénéfice, c’est donc celuici pour les Tarnais : retrouver le top 6 et la course à la qualificat­ion.

URIOS : « ON A ALOURDI LE CINQ DE DEVANT »

Christophe Urios, lui, savait où il mettait les pieds à La Rochelle comme il ne manquait pas de l’expliquer après coup : « Je savais les Rochelais un peu dans le dur physiqueme­nt. C’est difficile quand tu enchaînes comme ça, que tu fais un quart de finale de Coupe d’Europe. Nous, on s’est reposés et pas eux. Ils sont sur leur dixième match (neuvième en réalité). Je savais qu’ils avaient beaucoup de blessés, et qu’ils faisaient rentrer des mecs qui manquaient de rythme et de vitesse. Nous, on a alourdi le cinq de devant parce qu’ils me semblaient que ça pouvait se jouer là. D’ailleurs, on a gagné de bonnes mêlées ». Sur la rencontre, il louait le pragmatism­e de son groupe : « On a plutôt bien contrôlé le match. Je sentais que plus il avançait et moins les Rochelais étaient dans leur assiette. Je ne les sentais pas dangereux. Là où ils sont bons, c’est quand ils mettent de la vitesse, et ils n’ont jamais réussi à le faire. Même si il y a deux tirs au but sur les poteaux en première mi-temps, on a été très efficaces. On marque un essai avec Alex (Tulou) qu’il n’y a que lui qui peut marquer. Le second essai, on le joue bien, il s’agit d’une contre-attaque de drop ».

Relancés, les Tarnais ne calculeron­t rien du tout lors des deux derniers matchs. « Il ne faut pas gérer, terminait Christophe Urios. On était en difficulté avant le match parce qu’il fallait impérative­ment gagner. Tout reste à faire. On va avoir un match à Toulon qui va être complèteme­nt différent, très difficile. »

 ?? Les Castrais de l’inusable Rodrigo Capo Ortega et de Thomas Combezou ont marché sur La Rochelle. Leurs espoirs de qualificat­ion reprennent du corps à deux matchs du terme de la phase régulière. ??
Les Castrais de l’inusable Rodrigo Capo Ortega et de Thomas Combezou ont marché sur La Rochelle. Leurs espoirs de qualificat­ion reprennent du corps à deux matchs du terme de la phase régulière.

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