Midi Olympique

UNE BONNE PIQÛRE DE RAPPEL

INVAINCUS DEPUIS PLUS D’UN MOIS, LES FRANCILIEN­S ONT PERDU AVEC UNE ÉQUIPE REMANIÉE LEUR DEUXIÈME PLACE DE TOP 14. FÂCHEUX, MAIS PAS RÉDHIBITOI­RE.

- Par Enzo DIAZ

Ils n’avaient pas habitué les observateu­rs à pareille sortie de route. Ou si peu. Depuis plus d’un mois, le Racing surfait sur la vague du succès et rien ne semblait pouvoir l’atteindre. Après avoir triomphé du Stade français et de Toulon dans sa U Arena, de s’être exporté avec succès, un brin de malice et d’abnégation à Gerland face au Lou, puis avec autorité du côté de MarcelMich­elin dans un quart de finale au couteau face à Clermont, les Racingmen se sont, cette fois-ci, cassé les dents sur l’écueil toulousain. En ayant fait onze changement­s dans leur quinze de départ par rapport à l’équipe qui avait su contenir les assauts toulonnais une semaine plus tôt, Laurent Travers et Laurent Labit avaient décidé de se passer des services de Ben Arous, Ryan, Nakarawa, Lauret, Le Roux, Machenaud, Lambie, Vakatawa, Chavancy et Thomas, laissés au repos avec la demi-finale du Munster déjà en tête. Et d’accorder donc du temps de jeu à des joueurs moins incontourn­ables comme le pilier Kakovin, le talonneur Avei, les deuxième ligne Carizza et Palu ainsi que les centres Tuitavake et Vulivuli. Une aubaine pour ces joueurs, comme l’avouait Laurent Labit avant la rencontre : « Il y a encore bien sûr des places à prendre pour la demi-finale contre le Munster. »

UNE INDISCIPLI­NE COUPABLE

Seulement la chance à saisir s’est transformé­e en douloureux périple pour les joueurs présents sur la pelouse. Comme le 10 mars dernier du côté de Montpellie­r (défaite 41-3), le Racing a donné l’impression de sombrer dans les débats. Malgré la volonté et les avancées rageuses d’un Yannick Nyanga ému aux larmes en début de rencontre, nommé capitaine face à ses anciens coéquipier­s et qui effectuait son premier retour à Ernest-Wallon - il avait déjà joué au Stadium - avec le maillot ciel et blanc, le champion de France 2016 a livré une pâle copie, tout simplement pas invité. Loin des standards attendus d’un candidat déclaré au Brennus. Surtout dans un premier acte où exception faite de dix premières minutes de bonne facture, les pénalités se sont accumulées contre lui coûtant notamment un carton jaune à Albert Vulivuli. Le véritable point noir des Racingmen à vrai dire en ce moment puisque cette indiscipli­ne avait déjà été mise en exergue face à Toulon avec quatorze pénalités concédées. Ajoutez à cela une défense - la meilleure du championna­t - inhabituel­lement aux abois avec cinq essais encaissés comme à l’Altrad Stadium, un score de 40-6 à la 65e, et il y avait de quoi afficher la mine des mauvais jours pour le duo des deux Laurent puisque le Racing laissait à son adversaire du jour un bonus offensif. « Nous avions identifié les turnovers et les ballons de récupérati­ons comme une de leurs armes favorites et ils se sont nourris de ça pendant cinquante minutes. Nous n’avons pas respecté le plan de jeu établi. L’objectif était de conserver notre deuxième place car nous comptons bien faire une finale de Coupe d’Europe et si on peut s’éviter un barrage et s’offrir un week-end de repos ce serait bien. » délivrait Laurent Labit après-match. La réaction d’orgueil des siens lors du dernier quart d’heure pourrait avoir son importance au moment de faire les comptes. Qu’on se le dise, le Racing n’a pas encore dit adieu à la deuxième place.

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Yannick Nyanga a sauvé un essai à la 18e mais il n’a pas pu empêcher ses anciens partenaire­s de l’emporter .

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