PAT DÉMARRE, DAN TERMINE
PAR RAPPORT AU QUART DE FINALE REMPORTÉ À CLERMONT, LES DEUX LAURENT NE DEVRAIENT PAS FAIRE DE CHANGEMENT DANS LEUR 15 MAJEUR.
Globalement,Travers et Labit aiment à responsabiliser un 15 majeur lorsque sonne l’heure des phases finales. Et sauf immense surprise, l’équipe qui affrontera le Munster dimanche devrait donc ressembler à s’y méprendre à celle ayant battu Clermont en quarts de finale de Champions Cup, au Michelin (2817). De fait, les joueurs alignés le week-end dernier à Ernest Wallon n’ont pas vraiment marqué les esprits - Juan Imhoff ou Antonie Claassen auraient par exemple pu bousculer la hiérarchie - et les deux Laurent ont donc logiquement décidé de maintenir les hommes en place. À l’heure où nous imprimons ces lignes, la seule incertitude concerne ainsi le poste de pilier droit. Sous le soleil de plomb attendu ce weekend, Laurent Travers pourrait au tout dernier moment choisir de démarrer la rencontre avec Cedate Gomes Sa, plus mobile et physiquement plus affûté que son concurrent Ben Tameifuna. Il est aussi moins fort en mêlée, vous dites ? Oui, et c’est la raison pour laquelle le débat concernant la première ligne du Racing n’a pas encore connu son issue…
S’il avait été un temps évoqué de replacer Bernard Le Roux en deuxième ligne afin de faire une place à Leone Nakarawa en numéro 8, il semblerait que l’idée ait été depuis abandonnée. Le génial fidjien épaulera donc Donnacha Ryan, l’homme en forme de la fin de saison francilienne, dans la cage.
LA TENTATION GOMES SA
Chez les trois-quarts, Laurent Labit a visiblement été très satisfait par les dernières performances de Pat Lambie à l’ouverture. Moins fort en défense que Dan Carter mais plus vif que son aîné balle en mains, le SudAfricain démarrera la rencontre, laissant le double champion du monde entrer à l’heure de jeu. Contre Clermont, une telle stratégie avait d’ailleurs été décisive, Dan Carter ayant ce jour-là permis aux Racingmen de réduire au silence le stade Michelin. Plus tranchant qu’il ne le fut ces deux dernières années, le lieutenant Dan a semble-t-il accepté ce rôle de doublure avec sagesse, convaincu que ses 36 piges et son vécu au plus haut niveau pourraient bien s’avérer décisifs dans le sprint final. Sur les ailes, la confiance est évidemment maintenue à Marc Andreu, le héros du quart de finale, et Teddy Thomas, actuellement dangereux sur chaque ballon négocié. En l’absence de Brice Dulin (l’arrière a été opéré du genou), Louis Dupichot, plutôt propre sur ses dernières sorties, démarrera au fond du terrain. Au centre, l’équation est également très simple : Henry Chavancy est le patron de la meilleure défense du Top 14 ; quant à Virimi Vakatawa, il est à peu près aussi précieux au milieu du terrain francilien qu’il est invisible sur l’aile gauche du XV de France. Le tout a de la gueule, n’est-ce pas ? Y a plus qu’à…