TRIANGLE INFERNAL

LE BO S’EST REPOSÉ, CETTE SAISON, SUR UN TRIO OFFENSIF REDOUTABLE. SON FOND DE TERRAIN EST UN DE SES PLUS BEAUX ATOUTS.

Delai, Hamdaoui, Tawalo : un trio qui fait trembler les défenses adverses. La dernière équipe à en avoir fait les frais s’appelle Montauban. Sur les neuf essais encaissés par l’USM, dimanche, cinq ont été inscrits par le trio infernal. À eux trois, ils en ont marqué 35 cette saison, soit un peu moins de la moitié du total des Rouge et Blanc (87). Décryptage des forces en présence.

HAMDAOUI, LE FACTEUR X

Le futur Parisien anime, depuis quatre ans, les pelouses du Pro D2. Ses relances sont une véritable plus-value et ses courses, aux allures hésitantes pour mieux franchir le rideau, un véritable calvaire pour les défenses adverses. Titularisé à seize reprises à l’arrière, son poste de préférence, il réalise sa meilleure saison sous les couleurs du BO. « Il a eu des hauts et des bas mais a réussi à faire de très gros matchs. C’est dans des rencontres comme samedi, où on attend de lui qu’il puisse s’exprimer à son meilleur niveau », annonce Gonzalo Quesada. Auteur d’un doublé face à Montauban, il a parfaitement honoré sa dernière à Aguilera.

DELAI, LE RÉGULIER

Avec une moyenne de 26 titularisations sur ces deux dernières saisons, Adriu Delai est un des joueurs les plus utilisés dans l’effectif rouge et blanc. Cette année, il est celui qui compte le plus de temps de jeu au BO (1957 minutes). Régulier dans ses apparitions, il l’est également dans ses performances. Meilleur marqueur du championnat avec 15 réalisations, Delai, centre de métier, qui dépanne à l’aile, impressionne. « C’est un funambule ! Il arrive à marquer des essais qui ne sont même pas faits. Encore ce week-end, je ne sais même pas comment il arrive à tendre le bras », rappelle Maxime Lucu. « Je veux lui rendre hommage, poursuit son manager. C’est vraiment énorme ce qu’il fait en termes de capacité à s’entraîner, enchaîner, à être toujours positif, à apporter pour l’équipe. »

TAWALO, LE PERFORATEUR

Arrivé à l’intersaison en provenance d’Oyonnax où il a très peu joué l’an dernier (trois matchs, deux titularisations), Uwa Tawalo a connu un début de championnat compliqué. Il a peiné à enchaîner les matchs. Les blessures, elles, se sont accumulées. Il a fallu attendre cet hiver pour le voir enchaîner et vient d’être aligné cinq fois de suite avec le numéro 11 dans le dos. « Il faut mettre en valeur le très bon travail des préparateurs physiques et du staff médical. Ils ont trouvé la formule pour le faire travailler et progresser sans qu’il continue à se blesser », savoure Quesada. Quand il est en forme,Tawalo fait de vrais ravages dans les défenses adverses. Capable de casser plusieurs plaquages et de mettre son équipe dans l’avancée, il compte huit essais pour neuf titularisations.

ARTRU, LUCU, AU BON MOMENT

Le BO pourra également compter sur la présence de ses « revenants ». Peu épargné par les blessures en début de championnat et plutôt utilisé à l’extérieur, Ximun Lucu a connu une année 2018 plus joyeuse. « Il nous a amené de l’alternance ailier-arrière lorsqu’il jouait avec Kylan », juge son petit frère. Il se mêlera à la lutte au même titre que Yohann Artru, de retour juste à temps pour les phases finales. Victime d’une fracture d’un péroné en janvier après une blessure aux croisés l’année dernière, Artru (7 essais) aura également de l’énergie à revendre.