Midi Olympique

COMME ON SE RETROUVE !

À 25 ANS, L’HOMME AUX 100 TITULARISA­TIONS EN QUATRE SAISONS VA CONNAÎTRE SES DEUXIÈMES PHASES FINALES.

- P. O.

Le Pro D2 est un championna­t formateur. Son environnem­ent aussi, surtout sur la Côte basque. En quatre ans chez les Rouge et Blanc, Maxime Lucu a déjà tout connu ou presque. Les difficulté­s sportives lors des premières saisons, où son équipe, après des entames manquées, occupait le fin fond du classement. La joie aussi, à Mont-deMarsan, en mai dernier, pour la qualificat­ion ou lors des derbys gagnés. Mais également les belles séries coutumière­s au BO, que ce soit en plein hiver les années précédente­s ou à Aguilera actuelleme­nt. Bref, Lucu n’est plus un bleu dans le groupe basque.

Il a découvert, l’an dernier, les phases finales et va y goûter de nouveau samedi. Forcément, l’appréhensi­on de l’événement a changé. La maturité s’est renforcée. « L’an dernier, c’était un exploit, une chose inattendue. Nous étions partis à Agen avec l’envie de profiter du moment, il y avait une vingtaine de bus. On n’a peut-être pas été à la hauteur du rendez-vous. L’équipe a bafoué certains fondamenta­ux. Agen nous avait concassés devant et je trouve qu’on avait baissé les bras facilement », analyse le demi de mêlée. Cette année, la donne change. Son équipe n’a plus quitté le top 6 depuis l’automne et l’objectif annoncé a été atteint. « Nous sommes préparés à jouer ce type de match ! On n’a pas envie de s’arrêter là et la réception de Montauban nous a donné beaucoup de fouet pour essayer de passer ce tour », poursuit le Senpertar.

« LES SURPRISES NE SONT PAS EXCLUES »

Les problèmes extra-sportifs, Lucu a également appris à vivre avec. Depuis quelques années, le BO copie son meilleur ennemi bayonnais et alimente la chronique. « Pour une fois que le sportif allait bien… Il s’est passé ce qu’il s’est passé. Que ce soit à Bayonne ou à Biarritz, il y a des histoires à chaque fin de saison. Il y a toujours des problèmes financiers, nous ne sommes jamais à l’abri. On espérait en sortir un peu mais la fusion est revenue puis le changement de président. Ce sont des choses qui, font réfléchir et travailler. Forcément, au bout d’un moment, il y a des baisses de régime. Mais nous sommes des sportifs. Il faut faire abstractio­n. Ce fut compliqué mais je pense que dans les deux clubs basques, ce ne sera jamais simple. Il y aura toujours des petites histoires. »

Pour autant, Lucu espère que son club retrouvera, tôt ou tard, le haut niveau : « Ça va être la deuxième fois qu’on est dans les meilleures équipes de Pro D2. Forcément, tu espères monter. Après, on a vécu beaucoup de choses cette année et ce sera peut-être difficile d’aller au bout. Nous avons laissé beaucoup de forces dans la bataille et on n’a pas un effectif aussi costaud que les autres. Mais les surprises ne sont pas exclues. Si chaque année, on se qualifie, le club de Biarritz sera un candidat sérieux à la montée et c’est très bien pour le local. »

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