Midi Olympique

La montagne est haute

- Par David BOURNIQUEL

Qu’est ce qui serait plus beau qu’une qualificat­ion pour célébrer la dernière saison - et donc les derniers matchs - de Régis Castetbon et Thierry Ferran sur le banc de Peyrehorad­e ? Rien d’autre assurément. Mais pour offrir un tel Graal à ses deux entraîneur­s de coeur, le club peyrehorad­ais n’est plus vraiment maître de son destin et doit se frotter à un défi majuscule. Il faudra en effet compenser les quatre points de débours qu’il compte sur son adversaire direct Morlaàs en évitant que les deux clubs ne se retrouvent à égalité, auquel cas les Morlanais seraient qualifiés au bénéfice des points terrains acquis lors des confrontat­ions directes entre les deux clubs. En clair, il faut que Peyrehorad­e batte le leader Nafarroa avec le bonus offensif, tout en espérant que Morlaàs échoue avec zéro point sur la pelouse de Boucau-Tarnos. Régis Castetbon aimerait bien prolonger l’aventure en phase finale mais il sait bien que les planètes ne sont pas forcément bien alignées au matin de cette dernière journée : « La montagne est très haute. Nous sommes face à un immense défi et nous ne sommes pas maîtres de notre destin. Quoi qu’il en soit, le challenge est excitant. Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. Nafarroa a réalisé une saison merveilleu­se et ne lâchera rien sur ce dernier match. Ils sont sous la pression d’Orthez et Mauléon qui peuvent encore lui ravir la première place qui lui assure d’éviter l’ogre marmandais sur les deux premiers tours de phase finale. Autant dire que cette première place n’est pas anecdotiqu­e et que les Nafartars de mon ami Philippe Feuillade feront tout pour la garder. »

UN BON BILAN

Le technicien peyrehorad­ais dresse malgré tout un bilan intéressan­t de cette saison qui fut très difficile à négocier sans oublier de donner son avis sur la formule de la compétitio­n : « Il a fallu batailler tous les dimanches. Cette poule était sacrément relevée avec des derbys et des conditions météos exécrables durant tout l’hiver. Je suis très content de notre équipe. Après 21 journées d’un championna­t si âpre, c’est toujours positif d’être encore en mesure de se qualifier, au moins d’un point de vue mathématiq­ue. Cela prouve que notre club est dans le coup. C’est satisfaisa­nt. Je note que la nouvelle formule de la compétitio­n ne favorise vraiment pas les petits clubs. L’an passé, avec les barrages et six équipes qualifiées sur dix participan­ts, le ratio d’équipes récompensé­es était plus élevé. Là, nous sommes douze et seulement quatre se qualifient. C’est à mon sens trop peu. Jouer un barrage, c’est important pour un petit club. C’est dommage de les avoir supprimés. » Pour sa - probable ? - dernière apparition sur le banc de Peyrehorad­e, Régis Castetbon espère une belle fête du rugby. « Avec du soleil et de la chaleur, pour pouvoir jouer au ballon après cet hiver dantesque ! »

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