La montagne est haute
Qu’est ce qui serait plus beau qu’une qualification pour célébrer la dernière saison - et donc les derniers matchs - de Régis Castetbon et Thierry Ferran sur le banc de Peyrehorade ? Rien d’autre assurément. Mais pour offrir un tel Graal à ses deux entraîneurs de coeur, le club peyrehoradais n’est plus vraiment maître de son destin et doit se frotter à un défi majuscule. Il faudra en effet compenser les quatre points de débours qu’il compte sur son adversaire direct Morlaàs en évitant que les deux clubs ne se retrouvent à égalité, auquel cas les Morlanais seraient qualifiés au bénéfice des points terrains acquis lors des confrontations directes entre les deux clubs. En clair, il faut que Peyrehorade batte le leader Nafarroa avec le bonus offensif, tout en espérant que Morlaàs échoue avec zéro point sur la pelouse de Boucau-Tarnos. Régis Castetbon aimerait bien prolonger l’aventure en phase finale mais il sait bien que les planètes ne sont pas forcément bien alignées au matin de cette dernière journée : « La montagne est très haute. Nous sommes face à un immense défi et nous ne sommes pas maîtres de notre destin. Quoi qu’il en soit, le challenge est excitant. Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. Nafarroa a réalisé une saison merveilleuse et ne lâchera rien sur ce dernier match. Ils sont sous la pression d’Orthez et Mauléon qui peuvent encore lui ravir la première place qui lui assure d’éviter l’ogre marmandais sur les deux premiers tours de phase finale. Autant dire que cette première place n’est pas anecdotique et que les Nafartars de mon ami Philippe Feuillade feront tout pour la garder. »
UN BON BILAN
Le technicien peyrehoradais dresse malgré tout un bilan intéressant de cette saison qui fut très difficile à négocier sans oublier de donner son avis sur la formule de la compétition : « Il a fallu batailler tous les dimanches. Cette poule était sacrément relevée avec des derbys et des conditions météos exécrables durant tout l’hiver. Je suis très content de notre équipe. Après 21 journées d’un championnat si âpre, c’est toujours positif d’être encore en mesure de se qualifier, au moins d’un point de vue mathématique. Cela prouve que notre club est dans le coup. C’est satisfaisant. Je note que la nouvelle formule de la compétition ne favorise vraiment pas les petits clubs. L’an passé, avec les barrages et six équipes qualifiées sur dix participants, le ratio d’équipes récompensées était plus élevé. Là, nous sommes douze et seulement quatre se qualifient. C’est à mon sens trop peu. Jouer un barrage, c’est important pour un petit club. C’est dommage de les avoir supprimés. » Pour sa - probable ? - dernière apparition sur le banc de Peyrehorade, Régis Castetbon espère une belle fête du rugby. « Avec du soleil et de la chaleur, pour pouvoir jouer au ballon après cet hiver dantesque ! »