Un bonus sinon rien
Isle-sur-Vienne n’a plus vraiment son destin en main, au matin de cette 22e journée, pour assurer son maintien en Fédérale 2. Les hommes d’Alain Boisserie sont dans l’obligation de battre Puilboreau - la lanterne rouge de cette poule 8 - avec le bonus offensif et devront prier pour que dans le même temps, ClermontCournon ne triomphe pas de Casteljaloux, une équipe démobilisée qui ne peut plus espérer se qualifier même si sa cinquième place actuelle dit tout de sa qualité.
L’équation est là. Les Viennois doivent impérativement occulter l’autre match et se concentrer avant tout sur leur propre production. Ils doivent finir la saison en feu d’artifice pour espérer s’accrocher au wagon de la Fédérale 2 une saison de plus. « Mes joueurs sont d’attaque, assène d’emblée Alain Boisserie. Toutes les conditions sont réunies pour que l’après-midi soit belle et que mes joueurs se fassent plaisir sur le pré. Il devrait faire enfin, les conditions seront sèches, on va pouvoir faire vivre le ballon. Il va falloir marquer des essais. Beaucoup d’essais. Et espérer que dans le même temps Casteljaloux fasse le métier face à Clermont-Cournon ». À l’heure des calculs d’apothicaire pour sauver son club en Fédérale 2, le président islois regrette les « points laissés en route lors de matchs à la portée de [son] équipe ». « Nous étions dans le coup cette saison. Je pense que le vrai niveau de l’équipe se situe dans le ventre mou du classement. Beaucoup de choses ne nous ont pas souri cette saison. À commencer par les blessés qui nous ont minés. Nous avons perdu énormément de matchs sur des détails. C’est comme ça, c’est le sport. Peut-être que les dieux du rugby nous souriront enfin dimanche. »
PUILBOREAU, LES ADIEUX AVEC LES HONNEURS
Le président islois ne se formaliserait pas outre mesure d’une descente. « Ce ne se serait pas la fin du monde si nous devions évoluer en Fédérale 3 la saison prochaine. Il y a plus grave dans la vie. Cela nous permettrait peut-être de repartir sur d’autres bases. » Une chose est certaine, l’homme fort du club viennois ne dérogera pas à sa ligne de conduite : « Ici, on joue avec des hommes du cru. Pas question de dépenser l’argent que l’on n’a pas en faisant venir des garçons qui ne sont pas des locaux. » Du côté de Puilboreau, il n’a pas manqué grand-chose au fond pour que la saison se termine mieux. Un début d’exercice un peu compliqué et en fin de course, il manque une dizaine d’unités pour rester à ce deuxième échelon fédéral. Tout sauf une fatalité pour le club charentais qui va chercher à finir sa saison sur une note positive.