Midi Olympique

Espoir infime !

- Par Mathilde LACROUTS

Que le temps passe vite ! Il y a encore quelques mois, Astarac Bigorre compostait son billet gagnant pour monter en Fédérale 2. À dire vrai, quand les hommes d’Henry Broncan ont rejoint la division, rares sont ceux qui donnaient cher de leur peau. Mais il n’a pas fallu longtemps aux plus médisants pour se rendre compte que, finalement, il faudrait bien compter sur les Gersois ! Et comment !

Transcendé­s par un manager que les amoureux du rugby respectent, les promus ont épaté la galerie, se retrouvant à l’aube de cette dernière journée tout proches d’accrocher la qualificat­ion. Henry Broncan, même s’il est indéniable­ment fier de ses hommes, peut nourrir quelques regrets. Bien souvent (trop) ses joueurs ont échoué dans les dernières secondes, rendant ainsi cette fin de saison incertaine. « La très lourde défaite encaissée en début de course à Tournefeui­lle nous a fait très mal, confie le patron Henry Broncan. Et puis, il y a eu tous ces petits points perdus en toutes fins de rencontre, ici et là. C’est dommage. »

FIERTÉ

Mais le manager n’a pas dit son dernier mot, tout comme sa formation. « Bien sûr que l’espoir demeure. Mais il faudrait que

nous nous imposions face à Cahors avec le bonus offensif et que l’Isle-Jourdain n’empoche pas le moindre point face à Decazevill­e… Cela s’annonce compromis. Mais je suis très fier de mes hommes. Je les remercie ici de tous les sacrifices concédés cette saison. Ils sont à l’image de leur capitaine Dumestre et de Tao Tapasu, le doyen de cette équipe. Tous deux parlent de raccrocher à la fin de la saison. J’espère parvenir à les convaincre du contraire même si je pense que la femme de Tao appréciera­it de le garder à la maison le dimanche », poursuit Henry Broncan, avec un sourire malicieux et déterminé.

Alors ? Quel avenir pour Astarac Bigorre ? L’espoir demeure même s’il est très faible. Henry Broncan, même s’il est heureux de la réussite de ses promus, sait aussi que l’avenir sera âpre

dans cette Fédérale 2 : « J’ai l’habitude de dire que la deuxième saison après une montée est la plus difficile. J’ai pu le vérifier souvent durant ma carrière d’entraîneur. Mes hommes ont beaucoup donné cette saison. Ils sont fatigués. Avec 22 matchs, le championna­t est très long. Et le niveau de la Fédérale 2 a beaucoup augmenté. Nous verrons bien. En attendant, nous avons un match important à disputer face à Cahors. Et l’objectif est de gagner. Coûte que coûte ! Pour nos supporters, pour nos dirigeants et notre président. Toutes ces personnes font preuve d’enthousias­me au quotidien et nos résultats sont aussi les leurs. »

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