Midi Olympique

Les bienfaits d’un reposition­nement

DÉJÀ FLAMBOYANT À L’AILE, CHRIS ASHTON (31 ANS, 39 SÉLECTIONS) EST DEVENU DIABOLIQUE DEPUIS SON REPOSITION­NEMENT À L’ARRIÈRE.

- Par Pierrick ILIC-RUFFINATTI

Recruté en qualité d’ailier, c’est, paradoxale­ment, son reposition­nement à l’arrière qui a rendu « Ash » indispensa­ble sur la rade. Testé début novembre en 15 -où il n’avait plus évolué depuis ses années Northampto­n (2007-2012)- pour pallier l’absence d’Hugo Bonneval, qui répondait à une convocatio­n du XV de France, Chris Ashton a, dans un premier temps, manqué de repères et parfois de technique individuel­le (dans son placement ou son jeu au pied). Pourtant, gros travailleu­r, il aura fallu moins d’un mois au bouillonna­nt finisseur pour apprendre et s’installer comme titulaire indiscutab­le. La meilleure illustrati­on ? Lors de 11 de ses 15 dernières apparition­s en Top14, c’est bien le numéro 15 qui frappait le maillot du natif de Wigan. Mieux, s’il avait marqué 10 essais en 11 matchs disputés à l’aile en championna­t, Ashton en a depuis marqué 13 (en 11 matchs) à l’arrière, devenant ainsi le meilleur marqueur de l’histoire du Top 14 sur une saison. Déresponsa­bilisé de tout positionne­ment offensif, Ashton n’est désormais plus contrait de coller à sa ligne de touche et est devenu une sorte de troisième ailier, d’électron libre, de +1, qui s’intercale comme bon lui semble dans la ligne d’attaque. Par ailleurs, l’internatio­nal anglais n’est autre que le meilleur franchisse­ur du championna­t (39, devant Baptiste Couilloud, 33). Ashton s’est donc servi de son reposition­nement pour devenir le leader d’une attaque pour laquelle il a inscrit 26% des essais cette saison.

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