« Mettre le doute au staff »
Le rendez-vous était singulier car l’enjeu modeste. Comment l’aviez-vous préparé ?
Déjà, on a abordé ce match avec zéro pression. L’idée était de venir ici pour gagner mais surtout avec des ambitions de jeu. Je pense qu’on l’a montré sur le terrain. Après, c’était assez difficile. Clermont alignait une grosse équipe, très expérimentée par rapport à la nôtre. C’est ce qui a fait la différence.
L’objectif était-il aussi de garder la confiance qui règne dans ce groupe depuis quelque temps ?
C’est évident. Il fallait montrer au Michelin que Toulouse possède un groupe de quarante joueurs, pas seulement de vingt-trois. Donc, même si certains ont peu joué pendant la saison, le fait de pouvoir s’exprimer sur cette rencontre était une opportunité de se faire plaisir et de prouver qu’il y avait des qualités partout au Stade toulousain. Je pense que c’est réussi sur ce plan.
Car vous faites partie des hommes qui pouvaient essayer de compliquer les choix du staff en vue des phases finales…
Oui, tous les mecs alignés ont voulu jouer leur carte à fond. On voulait vraiment mettre le doute au staff pour composer le groupe qui disputera les phases finales. Je ne sais pas si nous y sommes parvenus grâce à cette prestation mais on y croit tous. Chacun veut faire progresser l’effectif et aller le plus loin possible. On respectera les choix des entraîneurs mais, en tout cas, je me suis régalé malgré la défaite. D’autant plus que j’ai pu participer à cette fête pour la dernière d’Aurélien Rougerie.
Justement, qu’est-ce que cela représente pour un joueur de 19 ans comme vous ?
C’est particulier. J’ai pu le côtoyer un peu avec les Barbarians en novembre. C’est un super mec. Avoir la chance de jouer avec puis contre lui, ce sont des moments forts. Et vivre cette dernière, chez lui à Clermont, c’est une fierté.
Quand vous voyez votre temps de jeu augmenter ou le choix du staff de ne pas recruter d’autre ouvreur malgré le départ de Jean-Marc Doussain, qu’est-ce que cela vous inspire ?
Le staff me fait confiance depuis le début de l’année. Mes entraîneurs me le disent et je le sens. Mes coéquipiers aussi me font confiance, donc c’est un grand plaisir de pouvoir m’exprimer quand j’ai du temps de jeu. Cette saison était une découverte et j’espère confirmer lors de la prochaine.