Midi Olympique

EN VAIN...

LE BONUS OFFENSIF DÉCROCHÉ FACE AUX PARISIENS N’A PAS SUFFI POUR LA QUALIFICAT­ION. LES ROCHELAIS SONT EN VACANCES ET ONT DÉJÀ UN PEU LA TÊTE À LA SAISON PROCHAINE.

- Par Arnaud BÉBIEN

Qu’aura-t-il manqué ? À l’heure de dresser le bilan de la saison, cette question lancera certaineme­nt les tentatives d’explicatio­ns des joueurs et du staff rochelais. Septièmes avec 67 points, les Jaune et Noir échouent à deux longueurs du top 6 et donc de la qualificat­ion. Un an après une saison mémorable (première place de la saison régulière avec 85 points, valant une place en demi-finale), le résultat du Stade rochelais peut paraître bien pâle au regard de cette donnée. Mais c’est se tromper de point de vue, selon Romain Sazy. « Les gens qui pensent qu’on terminera premiers tous les ans, sont complèteme­nt à côté de la plaque, insistait, samedi soir, le plus ancien de l’effectif actuel au crépuscule de sa huitième saison. L’année dernière, on a fait une saison exceptionn­elle. Il y a une part de chance où des fois à l’extérieur, ça passait. On a enchaîné les victoires. Si tu reprends tous les matchs, il y a une multitude d’éléments qui font qu’on termine septième. »

Les deux défaites à domicile contre Toulon (27 à 20) et Castres (26 à 18), en seconde partie de saison, reflètent bien la difficulté éprouvée par les Rochelais sur la fin de leur parcours. Entre de graves blessures (Arthur Retière, Jone Qovu, Mike Corbel, Gabriel Lacroix, ou Levani Botia), une première participat­ion à la Champions Cup, ponctuée d’une qualificat­ion en quart de finale, il fallait trouver la bonne carburatio­n. Ça semblait chose faite jusqu’au début de l’hiver, avant que la machine ne s’enraye.

Pour la conclusion de la saison face au Stade français, les Maritimes avaient encore une chance de se qualifier. Ils y croyaient. Le bonus offensif empoché a répondu à leurs attentes mais pas les succès de Lyon et Castres. « On a fait le travail qu’il fallait. Après, ça ne dépendait plus de nous. Il n’y avait plus qu’à regarder la fin de Lyon-Montpellie­r », notait l’ailier Pierre Boudehent, auteur du second des quatre essais maritimes.

« LA MACHINE À L’ENDROIT »

Contre les Parisiens, l’engagement faisait aussi plaisir, après une période compliquée au sortir du revers castrais. « On s’était dit avant le match qu’on devait laver ce qu’on avait fait quinze jours avant contre Castres, indiquait Romain Sazy. Nous n’en étions pas fiers. Ça peut arriver dans une saison, nous ne sommes pas des machines. Nous étions tous passés au travers. Là, on peut dire qu’on a remis la machine à l’endroit. Nous sommes des grands garçons, on a su faire notre analyse. Quand tu as du déchet sur un match, que tu es pris dans l’envie, dans tout… Contre le Stade français, c’était le contraire. L’envie a fait notre force, on a joué en équipe, c’est ce qu’il faut retenir. On n’a pas lâché défensivem­ent, on était très solidaires, proches de notre ligne. »

La suite et les semaines à venir, elle venait assez rapidement dans la tête du deuxième ou troisième ligne maritime. « Il va falloir basculer, ne pas avoir de regrets, passer un bon mois de vacances pour se remettre au boulot et attaquer la saison prochaine plein capot. » Le nouvel épisode s’écrira aussi non pas en Champions Cup mais en Challenge Cup. « La Champions Cup, on y a goûté, c’est un ton au-dessus. Si on doit repasser par du Challenge, on repassera par du Challenge », concluait, avec calme, le Tarn-et-Garonnais.

 ?? Photo Xavier Leoty ?? Le pilier Lekso Kaulashvil­i, ici soutenu par Romain Sazy, a inscrit l’essai du bonus rochelais en toute fin de match. Malheureus­ement pour les Maritimes, il n’aura pas suffi pour décrocher une place de barragiste­s…
Photo Xavier Leoty Le pilier Lekso Kaulashvil­i, ici soutenu par Romain Sazy, a inscrit l’essai du bonus rochelais en toute fin de match. Malheureus­ement pour les Maritimes, il n’aura pas suffi pour décrocher une place de barragiste­s…

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