Midi Olympique

POURQUOI LE SILENCE ?

LES JOUEURS N’AVAIENT PAS LE DROIT DE PARLER. DOMMAGE, CETTE « DER » NE FUT PAS SI MAUVAISE. L’UBB A MENÉ PENDANT 77 MINUTES.

- J. P.

L’informatio­n s’est diffusée d’une façon informelle, par des propos sibyllins lâchés par des joueurs. Personne n’avait le droit de parler dans la délégation bordelaise, aucun joueur n’est donc venu s’exprimer officielle­ment après cette défaite concédée à la dernière minute sur un essai de pénalité. Seul Jeremy Davidson, pris d’assaut par la presse briviste et bordelaise à la sortie du terrain, a répondu aux questions sur son destin particulie­r (lire page 29).

Ce silence radio était difficile à avaler. Pourquoi se comporter ainsi ? Méthode de management ? Paranoïa ? personne ne méritait ça. Après tout, l’UBB a fait un bon match, a marqué deux essais, en a manqué de peu un troisième et a mené jusqu’aux derniers instants. Peut-être que c’est le carton rouge de Poirot qui a jeté un froid ? Le geste du pilier internatio­nal fut regrettabl­e en effet, pour son équipe mis au supplice sur les dernières mêlées, et surtout pour lui, qui pourrait manquer la tournée des Bleus en Nouvelle-Zélande. Triste conclusion pour une saison particuliè­rement contrastée. Mais tordons le cou à un cliché, l’UBB 2018, dixième, a fait mieux que l’UBB 2017, onzième. Mais la saison passée l’équipe de Ibanez, puis de Brunel avait marqué 54 points, celle de Brunel puis de Teague s’est contentée de 48, dans un championna­t sans doute plus équilibré.

DES ARGUMENTS À FAIRE VALOIR

L’effectif de l’UBB sera modifié la saison prochaine avec sa cohorte de joueurs venus du Pacifique, mais ceux qui seront encore là ont su montrer samedi qu’ils pouvaient se comporter en vrais profession­nels sur un match sans enjeu à l’extérieur. Les séquences offensives n’ont pas débouchés sur les consternan­ts en-avant de ces dernières semaines. Les centres Rey et Dubié promis à une rude concurrenc­e ont montré qu’ils avaient encore des arguments à faire valoir. Baptiste Serin a fait une excellente prestation, Cameron Woki aussi. Nous aurions aimé faire un bilan avec ce troisième ligne longiligne, venu de Massy à l’intersaiso­n. Il a affiché un sacré volume de jeu, présent dans les airs, mais aussi capable de courses au long cours. Ce ne fut pas un hasard, si des avants brivistes sont venus l’asticoter pour lui faire perdre ses moyens en deuxième mi-temps. Dans un autre contexte, ce mini incident aurait pu dégénérer. Ce fut une sorte de médaille pour Woki qui devrait voir son temps de jeu renforcé la saison prochaine.

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