Midi Olympique

MÊLÉE OUVERTE

TROP DOMINÉS DANS LE SECTEUR CLÉ DE LA MÊLÉE, LES GRENOBLOIS N’ONT PAS PU RIVALISER À ARMES ÉGALES AVEC LES CATALANS.

- Par Nicolas ZANARDI, envoyé spécial nicolas.zanardi@midi-olympique.fr Grenoble, trop affaibli en mêlée, n’a pas pu défendre ses chances face à des Perpignana­is surpuissan­ts. Il faudra se relever pour affronter Oyonnax ...

Cela avait été le péché mignon du FCG durant la phase régulière. Celui qui lui avait empêché, malgré un nombre de victoires identique à celui de Perpignan ou Montauban, de postuler à une des deux premières places directemen­t qualificat­ives pour les demi-finales. Celui qui lui avait coûté tant de bonus offensifs à domicile, et provoqué tant de défaites à l’extérieur au coeur de l’hiver. Celui sans lequel, tout simplement, il demeure vain d’espérer remporter un match de rugby… Car certes, en barrages face à Biarritz ou à Sapiac en demie, les Grenoblois avaient su trouver les ressources pour éviter les pièges tendus en mêlée par ses adversaire­s. Sauf que la répétition des matchs est passée par là, usant jusqu’à la corde des joueurs comme Oz, Uys ou Nkinsi, trop souvent obligés de tenir des quasi intégralit­és de rencontre. Alors, ajoutez à cela que certaines blessures sont passées par là, laissant sur le tapis le gaucher Talakai, le deuxième ligne Fifita ou le droitier Gigashvili, tout en obligeant des joueurs comme Taumalolo ou Casey à tenir leur place malgré des blessures (à l’épaule pour l’un, aux cervicales pour l’autre), et vous mesurerez un peu mieux en quoi ce qui s’est passé sur la pelouse d’Ernest-Wallon avait d’inéluctabl­e… « Toute la saison a été compliquée dans ce secteur, et il ne s’agit d’incriminer personne, défendait le troisième ligne Loïc Godener. En première mi-temps, on arrive à tenir parce qu’on réussit à se bien se replier en défense, à réussir des derniers plaquages sur la ligne. Mais leur domination nous a mis sous pression et nous a fait douter. »

CAPELLI : C’ÉTAIT INJOUABLE»

Jusqu’à finalement la faire exploser… Ainsi, et plus encore que lors des deux confrontat­ions de la phase régulière, la mêlée iséroise s’est tout bonnement faite ouvrir en deux par son homologue de l’Usap, réduisant à néant la bonne impression laissée par le FCG lors des vingt premières minutes. De son banc, Dewald Senekal eut beau tout tenter, en faisant entrer Rinakama dès la mi-temps puis en reculant Uys en troisième ligne pour laisser la place en deuxième au plus massif Capelli, rien n’y fit. Il faut dire qu’à ce stade de domination, il n’y avait plus grandchose à faire, sinon provoquer des mêlées simulées... Une extrémité dans laquelle les Isérois ont eu la sportivité de ne se sont pas vautrer. À raison ou à tort, chacun Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany

aura son point de vue... « Dès que l’Usap s’est mise à nous dominer après le premier waterbreak, on a senti que ça allait être très compliqué pour nous, parce qu’ils allaient forcément insister sur cette faiblesse après l’avoir décelée, avouait Mickaël Capelli. Du coup, comme on était encore plus stressé à l’idée de faire tomber le ballon, on a commis encore plus de maladresse­s… Pour nous, c’était devenu injouable. » L’Usap était bien trop forte, ou le FCG bien trop faible, pour espérer mieux qu’une place de barragiste face à Oyonnax.

CASEY BLESSÉ, EDWARDS ET AUZQUI DE RETOUR ?

Une perspectiv­e dans laquelle il convient, désormais, de s’interroger : avec qui disputer cette rencontre, qui plus est avec la blessure du talonneur Casey (mollet) ? En renvoyant au mastic des Taumalolo ou Oz usés jusqu’à la corde ? En propulsant au feu le jeune Lapé ou le joker Rinakama ? En relançant le vétéran Dayna Edwards qui a pour mérite d’avoir toujours tant bien que mal caé la mêlée, voire un Beñat Auzqui également en manque de temps de jeu, ou même Talakai trois semaines après sa fracture du plancher orbital ? « Ça va être le boulot de Dewald Senekal que de trouver des réponses à ces questions, éludait l’entraîneur des troisquart­s Stéphane Glas. Contre Biarritz ou Montauban, nous y sommes parvenus, pas contre Perpignan. Mais cela ne veut pas dire pour autant que nous n’y arriverons pas la semaine prochaine… » Il y aurait d’ailleurs tout intérêt, tant les Oyomen n’auront pas eu à beaucoup forcé à la vidéo cette semaine pour déceler le secteur sur lequel appuyer face au FCG…

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