DES MATCHS À JEAN-BOUIN
LES DIRIGEANTS PARISIENS PRÉPARENT LEUR APPARITION EN PREMIÈRE DIVISION.
La croissance de l’équipe du Stade français est l’une des plus spectaculaires de l’histoire du rugby féminin. Georges Coudane l’avait créée en 2011, « selon l’esprit de Max Guazzini, en ne comptant que sur nous-mêmes », et sept ans après, par l’opportunité de la réforme fédérale, elle monte en première division. L’encadrement travaille aujourd’hui à lui ménager un entrée avantageuse dans l’élite. Leur élimination en quart de finale du challenge Armelle-Auclair à peu près digérée - les Parisiennes se sont inclinées aux tirs au buts - il fournit les informations sur les améliorations apportées la saison prochaine à leur fonctionnement. La première : les matchs à Jean-Bouin. La nouvelle direction du club a accepté que les filles y jouent quelques-unes de leurs sept rencontres à domicile en baisser de rideau des affiches du Top 14. La deuxième : la possibilité d’utilisation du gymnase situé sous Jean-Bouin, réservé jusque-là aux garçons. Le matériel permet de travailler les « skills » en toute saison. La troisième : l’augmentation de la charge de travail. « On va s’entraîner tous les jours ou presque, a expliqué Georges Coudane. On a rajouté un créneau. On ne monte pas en Top 16 pour faire de la figuration. Si nous voulons rattraper notre retard sur les équipes qui dominent la compétition, il nous faudra cravacher. »
EN ATTENDANT LE RECRUTEMENT
Pour l’entraîneur Olivier Carreiras, ces améliorations montrent que le club du Stade français « entend promouvoir le rugby féminin à hauteur de celui des hommes. On se sent soutenu. C’est très agréable ». Ce qui devrait permettre au club de recruter quelques joueuses de bon standing - les Parisiens annoncent quelques arrivées importantes mais sans les dévoiler encore - pour tenter de jouer immédiatement dans le haut du tableau. Le nouveau format de compétition - Top 16 sur deux poules - peut favoriser une éclosion rapide. La fédération n‘a pas opté pour des groupes géographiques, mais rassemblera à parts égales les équipes du « Top 8 » et les huit promues d’Armelle-Auclair selon leur rang de sortie. « Nous serons donc dans notre poule avec trois clubs d’ArmelleAuclair et deux clubs du bas de tableau du top 8, explique Olivier Carreiras. On espère que nous pourrons exister immédiatement. Nous faisons tout pour ça. »